Brooklyn, ses bars, ses gangs, la « fureur de vivre » de toute une génération mise en images par Bruce Davidson, photographe de l’agence Magnum.
Durant l’été 1959, Bruce Davidson, alors âgé de 25 ans, entreprend de suivre une bande d’adolescents dans leurs virées automobiles à travers Brooklyn, ses bars et ses plages. En France, à la même époque, on évoque un phénomène « blousons noirs » et l’on s’inquiète de voir des jeunes gens se coiffer et s’habiller à la manière des héros de films américains comme Graine de violence ou La Fureur de vivre. Aux États-Unis, ils ne sont guère mieux perçus par la population. Marginalisés, réprouvés, ces jeunes se constituent de nouvelles familles en vivant en bandes à la périphérie des grandes villes. Davidson comprend alors que le meilleur moyen de réaliser son reportage est encore de s’intégrer à l’une de ces bandes et de partager son mode de vie, au moins momentanément. Il en résulte une série de portraits en situation d’une étonnante modernité, apologie discrète d’une beauté juvénile inaltérable, transcendée par le mythe rock’n’rollien des années 50. Cet ensemble remarquable vient de faire l’objet d’une exposition à l’ICP de New York. Reste à savoir pourquoi Bruce Davidson, depuis longtemps membre de l’agence Magnum, a tant attendu avant de réunir en un seul ouvrage ces documents pétris de nostalgie.
Bruce Davidson, Brooklyn Gang, éd. Twin Palms, diffusion Interart, 100 p., 67 ill., 468 F, ISBN 09-44092500.
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Brooklyn Gang
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°515 du 1 avril 2000, avec le titre suivant : Brooklyn Gang