Le travail de Christian Boltanski n’est pas seulement autobiographique. Voilà ce que l’un de nos plus fameux artistes français (né en 1944) veut nous dire dans une suite d’entretiens avec Catherine Grenier, conservatrice à Beaubourg. Et on a envie de le suivre lorsqu’il explique avec beaucoup de franchise et de simplicité que ses recherches relèvent davantage de l’anthropologie que de l’introspection.
Ou, dit autrement, qu’il s’intéresse au rapport entre l’individu et la collectivité, à ce qui constitue l’essence de l’homme et pas uniquement à sa propre personne. Comment ne pas croire quelqu’un qui, ailleurs, admet avec beaucoup de courage être « macho », casanier ou avare ?
L’entretien est un genre littéraire particulièrement adapté lorsqu’il s’agit de comprendre la démarche d’un artiste conceptuel, pour qui le questionnement compte plus que la forme plastique. Et lorsque l’interviewé se livre sans retenu, comme c’est le cas ici, le propos devient intelligible.
Pourtant l’histoire familiale que nous raconte Christian Boltanski est tellement lourde et atypique qu’elle ne peut pas être neutre dans son œuvre.
Christian Boltanski, Catherine Grenier, La Vie possible de Christian Boltanski, éditions du Seuil, 270 p., 19,5”‰€.
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Boltanski, le miroir de l’homme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°598 du 1 janvier 2008, avec le titre suivant : Boltanski, le miroir de l’homme