« Consternant », « affligeant », « inacceptable », « honteux »..., le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Alvaro Gil-Robles, n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier l’univers carcéral hexagonal. C’est le moment que choisissent deux architectes français, Augustin Rosenstiehl et Pierre Sartoux, pour publier Construire l’abolition, ouvrage qui analyse l’histoire de l’architecture pénitentiaire dans ses fondations systémiques, ses structures typologiques, ses idéologies. En se fondant sur Fleury-Mérogis comme champ d’analyse, de projection et d’expérience (à noter que 340 millions d’euros viennent d’être débloqués pour la restructuration de ce centre pénitentiaire), les deux auteurs font apparaître « les contours d’une prison qui n’est pas cette machine à briser les individus que nous connaissons aujourd’hui », selon les mots de Gabriel Mouesca, ancien détenu et président de l’Observatoire international des prisons. Ouvrage sévère certes, mais indispensable en ces temps où, de Fleury-Mérogis à Guantanamo et du dépôt de la Préfecture de police de Paris à Abu Grahib, l’univers carcéral est sérieusement, et à juste titre, mis en cause.
Coéd. École d’architecture Paris-Malaquais/Urbs édition, 29 euros, ISBN 2-9521733-1-1.
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Architecture carcérale
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°235 du 14 avril 2006, avec le titre suivant : Architecture carcérale