Livre

Monographie

Anouk Grinberg

Par Amélie Adamo · L'ŒIL

Le 1 septembre 2022 - 214 mots

Mon cœur : on ne pouvait pas imaginer un plus beau titre à cette monographie. Tout y est dit.

D’Anouk Grinberg. D’elle, vivante. Comédienne, dessinant, écrivant. Ce qu’on ressent d’elle à l’écran, on le ressent là, sur le papier. À l’évidence une présence, animale, très forte, magnétique. Elle dessine et elle joue comme elle vit. De manière instinctive. Sans avoir appris à l’école, sans répondre à un plan de carrière ni à ce que les autres attendent d’elle. Elle dessine vite, guidant la matière juste assez pour qu’elle se mue en présence, et puis s’en va. À la lisière de la forme. Laisse la vie opérer. Sans rien commander. À travers de belles reproductions, et grâce à un choix de format conséquent, l’ouvrage est une invitation à plonger pleinement dans cet univers singulier. Cet univers commence, et finit, par de grandes compositions proliférantes de détails, d’allures naïves, emplies de vies et de couleurs. Contenus à l’intérieur de cette parade colorée, qui clôt et ouvre le livre, une multitude de dessins. Noirs souvent, mais pas que. Libres dans la technique. Pastel, encre, huile, aquarelle, gouache, plume, broderie. Ils ont leur voix propre. Ils parlent des hommes et des bêtes, ou des deux à la fois. Ils sont gais et graves, sans distinction. Comme à l’intérieur. Vrais.

Anouk Grinberg, « Mon cœur,»
Acte Sud, 256 p., 55,90 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°757 du 1 septembre 2022, avec le titre suivant : Anouk Grinberg

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