Le dernier des quatre volumes de l’ouvrage posthume d’André Chastel consacré à l’art français couvre une période essentielle de l’histoire. De l’avènement de Louis XVI à la Restauration, une fresque capitale de l’historien.
En cinquante ans, la France connaît une série de bouleversements majeurs dans le domaine politique mais aussi artistique. La Révolution française accomplit, aux yeux de ses protagonistes, une avancée exceptionnelle sur la voie du progrès. Selon Robespierre, le pays devance alors le reste du monde de deux mille ans : cette foi exaltée en un monde qui change se répercute dans tous les domaines, et les artistes et les écrivains vont déployer des trésors d’éloquence pour l’exprimer. Jacques-Louis David va cristalliser les aspirations de toute une génération en mettant au point un programme qui donne une mission universelle au peintre et à l’architecte. La période n’est pourtant pas avare de paradoxes, que souligne André Chastel : ainsi de la hiérarchie des genres ou de l’institution des salons qui, loin d’être remis en cause, perdurent bien au-delà de la Restauration. Tout au long de son analyse, André Chastel traque les figures rhétoriques qui donnent à l’art français une tournure spectaculaire. Mais, dans les années 1820, "l’éloquence du discours, la prétention au sublime, qui avaient donné le ton si longtemps, paraissaient désormais périmées. On leur opposa la vérité de la passion".
André Chastel, L’art français, Le temps de l’éloquence, 1775-1825, éditions Flammarion, 336 p., 495 F. jusqu’au 31 janvier 1997, 595 F. ensuite.
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André Chastel, L’art français, Le temps de l’éloquence, 1775-1825
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°31 du 1 décembre 1996, avec le titre suivant : André Chastel, <em>L’art français, Le temps de l’éloquence, 1775-1825</em>