Les éditions indépendantes Shed publient un ouvrage collectif consacré à l’architecture coloniale d’Alger et à son évolution après l’indépendance.
Le constat est sans appel : les bâtiments construits entre 1830 et 1962 répondaient à des impératifs dictés par Paris, avec une esthétique plaquée sur la vieille ville ottomane. Des immeubles haussmanniens aux constructions façon Le Corbusier comme l’immeuble-pont « Burdeau » de 1952, Alger n’a cessé d’être remaniée et déformée par les pouvoirs français. Les auteurs et autrices revendiquent une approche « décoloniale », pour créer des contre-récits, ce qui explique qu’un chapitre soit consacré à la prison Serkadji, décor d’une scène du film censuré La Bataille d’Alger. Le sort des statues d’époque coloniale est également abordé, ainsi que le statut des archives coloniales. Les habitants ont été associés à certains textes, comme celui sur la sociologie des appartements des quartiers populaires, où les plans révèlent l’émiettement de l’espace habitable. Loin des clichés, cet ouvrage invite à reconsidérer l’héritage colonial d’un œil critique.
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Alger et l’architecture
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°759 du 1 novembre 2022, avec le titre suivant : Alger et l’architecture