C’est la première monographie de l’architecte décorateur Jacques Adnet (1901-1984) qui pourtant tient une place primordiale dans les arts décoratifs du XXe siècle.
À vrai dire une place à part, inclassable, tant son œuvre est vaste et diverse, son éclectisme si singulier qu’il rend parfois son parcours malaisé à cerner. Il intègre la Maîtrise des Galeries Lafayette en 1920 pour la quitter en 1928 et prendre la direction de la Compagnie des Arts Français jusqu’en 1958. Aidé de son frère jumeau Jean, il y apporte un souffle moderniste tourné vers la production en série avec du mobilier de forme géométrique d’inspiration cubiste, sobre, fortement construit, qui utilise le bois, le tube de métal, le verre ou le cuir tout en continuant à réaliser des formes classiques épurées en bois évoquant le style Restauration.
Il fut l’un des rares artistes à rallier, à la fois, les défenseurs du traditionalisme et ceux du modernisme. Rien de commun en effet entre un bureau en métal chromé et dalle de miroir, une table basse façon bambou gainée de cuir sellier et une table en chêne à cariatides en céramique. Il décore avec le même savoir-faire un appartement à Bombay, le conseil d’administration de l’aéroport de Paris, les appartements privés de l’Élysée et le paquebot Ferdinand de Lesseps.
Alain-René Hardy et Gaëlle Millet, Jacques Adnet, éditions de l’Amateur, 272 p., 60 €.
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Alain-René Hardy et Gaëlle Millet : "Jacques Adnet"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°616 du 1 septembre 2009, avec le titre suivant : Alain-René Hardy et Gaëlle Millet : "Jacques Adnet"