Man Ray s’était pourtant juré, après le départ de l’intrépide Lee Miller, qu’il ne tomberait plus amoureux.
Mais lorsqu’au Bal Blomet, le cœur noir du Paris des années 30, il a croisé Adrienne Fidelin, il a oublié la promesse qu’il s’était faite. L’Américain avait vingt-cinq ans de plus, la joie discrète et le regard fiévreux. La candide Ady ne pensait qu’à danser, loin de l’ouragan qui dans sa Martinique natale avait emporté sa mère et sa stabilité familiale. Intrépide aussi dans son genre, c’est elle qui alla voir le peintre dans son atelier de Montparnasse. S’ensuivirent six années d’un bonheur candide, d’une complicité créative, d’une folle liberté, où les bras et les couples s’emmêlaient, avec Paul et Nusch Éluard, avec Picasso et la douloureuse Dora Maar, avec Lee Miller et son mari le peintre Roland Penrose… Puis, la guerre, le départ de Man Ray pour son Amérique natale, où être juif ne le mettait pas en danger. La belle Ady n’a pas suivi. De ces années joyeuses, il reste quelques photos et ce joli roman.
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Ady, Soleil noir !
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°744 du 1 juin 2021, avec le titre suivant : Ady, Soleil noir !