Dans Intrigue à Versailles, le nouveau « polart » d’Adrien Goetz, Versailles prend nettement le pas sur l’intrigue.
Ce n’est pas que celle-ci soit faible : une série de meurtres au château, auxquels pourraient être mêlés les néojansénistes (une vraie trouvaille !). Non, c’est plutôt que l’inclination naturelle de l’auteur, un universitaire très introduit dans le milieu muséal, le pousse à l’exactitude scientifique.
On apprend ainsi des tas de choses sur le château, ses meubles, ses conservateurs et, bien sûr, le jansénisme. Tout cela sur un mode aristocratiquement désinvolte. Exemple page 369, un nouveau meurtre s’annonce. Pénélope, l’héroïne, alerte son compagnon, Wandrille (on est loin des prénoms de la Star Ac’) :
« Ça vient de la chambre du Roi.
– Quelle chance, je ne l’ai jamais visitée. On va voir ces fameuses soieries… »
Cela peut agacer les mordus de San-Antonio. Les lecteurs cultivés se régalent et les conservateurs se délectent en recherchant les vrais personnages qui ont inspiré ceux du roman, car Adrien Goetz en profite pour régler quelques comptes.
Adrien Goetz, Intrigue à Versailles, Grasset, 400 p., 18 €.
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Adrien Goetz : "Intrigue à Versailles"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°615 du 1 juillet 2009, avec le titre suivant : Adrien Goetz : "Intrigue à Versailles"