Vive le roi, vive la Révolution !

Elle comprend une écuelle à bouillon couverte et son plateau en porcelaine dure de Sèvres richement décoré par le peintre Jean-Charles Develly (est. 50 000 euros). Issue du service du « Cabaret des Cinq Sens » commandé et offert par Louis XVIII à Marie-Isabelle d’Espagne en 1817, cette pièce en forme de coupe était un cadeau de naissance en l’honneur du premier enfant de la reine.
Cette dernière en fit don à son médecin personnel au décès de l’enfant. L’ensemble du service, hors cette écuelle, se trouve aujourd’hui au musée du Louvre.

Pour les nostalgiques de l’Ancien Régime, notons un drapeau en soie ivoire brodé de fleurs de lys sous la couronne royale et « VIVE LE ROI » en fils et canetille or de l’époque de la Restauration, présenté dans un cadre en bois doré (est. 5 000 euros). Ayant appartenu au commandant de bataillon Malesherbes, il aurait servi lors du passage de la duchesse d’Angoulême au Mans.

Plus symbolique qu’artistique, L’Arrestation de Robespierre, le 9 thermidor An II (27 juillet 1794) est une grande huile sur toile du XIXe inspirée d’une gravure en couleurs de Jean-Joseph Tassaert qui se trouve au musée Carnavalet à Paris (est. 2 000 euros). L’instant représenté est celui où le tir de pistolet du gendarme Merda fracasse la mâchoire de « l’Incorruptible ». À signaler également des lettres manuscrites de la guerre de Vendée (est. 500 à 1 500 euros la lettre), souvent plus cotées que les lettres de la période Empire, car plus rares.