Singapour - Ventes aux enchères

Union européenne à Singapour

L’Anglais Bonhams et le Hollandais Glerum s’associent

Par Ruth Corb · Le Journal des Arts

Le 7 novembre 1997 - 332 mots

Bonhams, la quatrième maison de vente britannique, s’est allié à l’auctioneer hollandais Glerum pour constituer une joint-venture. Le but de cette association à 50-50 est d’intervenir plus efficacement sur le marché de Singapour, où Sotheby’s et Christie’s ne sont pas encore très actifs.

LONDRES. Glerum, qui a su exploiter les relations traditionnelles entre les Pays-Bas et l’Indonésie pour mettre aux enchères – à La Haye depuis huit ans et à Singapour depuis dix-huit mois – des œuvres de peintres indonésiens, s’est rapproché de Bonhams qui n’organisait à Singapour que des petites ventes de bijoux, gravures, livres… La première vacation organisée par les deux maisons le 29 septembre a constitué un bon démarrage pour leur-joint venture. Bien que 55 % des lots seulement aient trouvé preneur, cette adjudication d’art du Sud-Est asiatique a généré un produit de 4,2 millions de dollars Singapour (15,9 millions de francs), avec 19 % d’invendus en valeur. Dans le même temps, les ventes de Sotheby’s et Christie’s le 27 septembre ont respectivement plafonné à 3,76 millions et 3,62 millions de dollars Singapour. Comme lors de la première vente d’art du Sud-Est asiatique organisée par Sotheby’s en octobre 1996, ce succès est venu d’une forte demande pour les artistes indonésiens que les deux associés avaient su rassembler. Leur seconde adjudication n’a d’ailleurs pas atteint les mêmes prix records, puisque le produit des porcelaines et œuvres d’art asiatique du XVIIe au XIXe siècle n’a pas dépassé les 240 000 dollars Singapour (912 000 francs). Christopher Elwes, directeur de Bonhams, ne se décourage pas pour autant et souhaite mettre aux enchères, en avril 1998, “une collection de porcelaines, de l’époque Xangxi jusqu’au début du XIXe siècle”. L’analyse générale du marché de l’archipel montre néanmoins que la moyenne des ventes, tous domaines confondus, s’établit à trois ou quatre millions de dollars. En clair, même si Singapour est appelée à devenir un important centre régional pour l’art du Sud-Est asiatique, il semble peu probable qu’elle remplace Hong Kong pour les œuvres d’art chinoises.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°47 du 7 novembre 1997, avec le titre suivant : Union européenne à Singapour

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