Une trentaine de galeries de Matignon se regroupent dans une association

L’annonce officielle a eu lieu dans les salons de l’hôtel Bristol mercredi 11 septembre : près de 30 galeries du 8e arrondissement de Paris se sont regroupées dans l’association Matignon Saint-Honoré (de A&R Fleury à Tornabuoni Art, en passant par Gagosian, Lelong & Co, Marianne Ibrahim, Mennour, Perrotin…). Nathalie Obadia, qui dispose pourtant d’une antenne rue du Faubourg Saint Honoré, ne figure pas dans la liste, tandis que la galerie Esther Schipper, pour l’heure installée en appartement place Vendôme, dans le premier arrondissement, a rallié le mouvement.

L’association a été initiée par la galeriste Hélène Bailly, qui en est la présidente. Raphaël Durazzo et Alexis Lartigue sont respectivement secrétaire général et trésorier. Le premier objectif de ce collectif est d’organiser lundi 14 octobre, en ouverture de la semaine de l’art parisienne, un vernissage commun un peu festif, avec champagne (Ruinart) et musiciens de rue.

Les cotisations des galeries (500 euros par an) et une participation spéciale de 2 500 euros par marchand, ont permis de constituer une cagnotte pour financer cette opération de communication. Le coût pourra sembler élevé. « Il y a un moment où il faut savoir être solidaire », estime Emmanuel Perrotin. Pour devenir membre, il est nécessaire de faire partie du Comité professionnel des galeries d’art (CPGA) ou du Syndicat national des Antiquaires (SNA) et d’être coopté par deux adhérents.

Les maisons de ventes Artcurial, Piasa, Christie’s et Sotheby’s sont partenaires de l’association. Pourtant, ne sont-elles pas concurrentes des galeries ? « Nous avons les mêmes clients, mais nous ne faisons pas le même métier », assure Hélène Bailly. Sotheby’s, qui a quitté le 76 rue Faubourg Saint-Honoré pour le 83, ouvrira pour l’occasion les portes de son nouveau lieu.

La suite – un second événement au printemps ou pendant l’été, avec la possibilité de piétonniser une partie du parcours – est à l’étude. « Il faut bien choisir la date car le calendrier est très chargé, notamment avec les différentes foires », reconnaît Alexis Lartigue.