Indépendamment de la monomanie autour des reliques, le mobilier Empire sort de son purgatoire. « Le beau mobilier Empire doté d’une provenance n’atteint toujours pas le prix du beau XVIIIe, mais dépasse depuis une petite dizaine d’années celui du mobilier courant. Les prix ont augmenté de 30 à 40 %. En revanche, les pièces moyennes ne valent pas grand-chose », estime l’expert Béatrice Ruinart de Brimont. Il faut avouer que la qualité de bâti et la finition des bronzes n’ont rien à envier avec celles du siècle des Lumières. L’exposition organisée par la galerie Ariane Dandois en 2000 attestait du rayonnement européen de ce style au gré des déplacements de l’armée impériale. Le mobilier Empire pèche en revanche par une certaine uniformité. Les grands noms obtiennent des prix conséquents, comme le prouve la collection de la baronne Gourgaud chez Tajan en 2001. À cette occasion, une table attribuée à Weisweiler et Thomire décroche l’enchère de 5 millions de francs. La vente des réserves du musée Grévin chez Sotheby’s le 12 mars 2002 ratifie cet intérêt. Une suite de quatre fauteuils estampillés Jacob frères, portant la marque du château de Fontainebleau, triple son estimation haute pour atteindre 203 750 euros. Bien que pompeux et un brin « nouveau riche », le mobilier de Barbara Johnson a confirmé l’ascension de l’Empire en octobre dernier chez Sotheby’s. Mais le très beau mobilier Empire reste bien plus rare sur le marché que le beau XVIIIe.
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Un mobilier de plus en plus coûteux
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°553 du 1 décembre 2003, avec le titre suivant : Un mobilier de plus en plus coûteux