Sélection des ventes de la quinzaine (du 2 au 15 mars 2012)

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LIVRES ANCIENS ET MODERNES
VENTE DU 6 MARS À DROUOT, PARIS
PIASA

Dans cette vente, atlas et autres cartes anciennes sont à l’honneur, à l’instar de deux exemplaires du Plan de Paris, dessiné et gravé sous la direction de Michel Étienne Turgot entre 1734 et 1739, avec ses 20 planches composant une vue à vol d’oiseau du Paris de l’époque, respectant scrupuleusement les bâtiments, les rues et les jardins. Le premier exemplaire est relié en maroquin rouge orné des fers que Padeloup avait dessinés pour le sacre de Louis XV (est. 20 000 euros) et l’autre se présente dans une reliure XIXe siècle (est. 5 000 euros). Seront aussi proposés le Plan de Paris divisé en seize quartiers (1744) de l’abbé Jean Delagrive, complété de neuf plans à assembler pour les Environs de Paris et d’un très beau plan du château et des jardins de Versailles (est. 2 500 euros), ainsi que le fabuleux Atlas du plan général de la ville de Paris (1795) levé par Edme Verniquet et contenant 72 planches de grand format (67 x 45,5 cm) qui, assemblées, forment un plan d’environ 3 x 4 mètres (est. 2 000 euros).

Sera également dispersé un exceptionnel ensemble d’atlas, plans, gravures et cartes d’Europe, compilés à la fin du XVIIIe siècle et comprenant des vues à vol d’oiseau de plus de deux mètres de long d’Amsterdam, Anvers, Augsbourg, Besançon, Bruxelles, Cologne, Copenhague, Cracovie, Dantzig, Delft, Florence, Gênes, Hambourg, Londres, Lübeck, Magdeburg, Rome, Utrecht, Venise… D’Italie, on notera un volume réunissant 818 planches dont une très grande majorité de vues de villes à vol d’oiseau ou linéaires (est. 30 000 euros) ; d’Allemagne, un volume contenant environ 840 planches (est. 22 000 euros/ill. ci-dessus) ou encore de Hollande, un volume rassemblant 418 vues, plans et cartes (est. 18 000 euros).

Expert : Emmanuel Lhermitte
Estimation : 250 000 euros
Nombre de lots : 336

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COLLECTION JEAN-PAUL MORIN 2E PARTIE
VENTE DU 7 MARS À DROUOT, PARIS
SVV PIERRE BERGÉ & ASSOCIÉS 

Livres, manuscrits et photographies composent la seconde partie de la collection Jean-Paul Morin consacrée aux voyages et aux explorations. Pour bien mettre en exergue l’esprit de découverte dominant cet ensemble, le catalogue dresse une liste chronologique des ouvrages, sans contrainte géographique ni thématique. Viaggio dell’Indie orientali (1590) par Gasparo Balbi (est. 6 000 euros) est le récit autobiographique d’un bijoutier et diamantaire vénitien qui voyagea dans les Indes orientales de 1579 à 1588 à la recherche de pierres précieuses. Relation du voyage fait à la Chine sur le vaisseau l’Amphitrite (1700) par Giovanni Ghirardini (est. 2 000 euros) est le premier récit de voyage en Chine d’un peintre occidental. Le journal de bord manuscrit du commandant Petrucci, rédigé de 1715 à 1731 sur vélin d’époque, renseigne sur les activités corsaires de l’ordre de Malte contre les Barbaresques (est. 4 000 euros). Nouveaux voyages aux Indes occidentales (1768) par Jean Bernard Bossu (est. 4 000 euros) a inspiré François René de Chateaubriand pour décrire les tribus indiennes dans Les Natchez. L’exemplaire présenté est celui de la marquise du Deffand (esprit brillant des Lumières), lequel est marqué de son fer au chat doré sur le dos de la reliure. Expédition dans les parties centrales de l’Amérique du Sud, de Rio de Janeiro à Lima, et de Lima au Para (1850-1859) par le comte de Castelnau, en treize volumes illustrés de nombreuses planches (ill. ci-dessus), fut un des grands voyages d’exploration scientifique (est. 30 000 euros). Au chapitre des photographies, notons les prises de vues réalisées en Océanie par Thomas Andrew, Franck Holmes, Henri Lemasson, Pierre Verger, René Petit, Richard Parkinson et Henry King (à partir de 400 euros).

Experts : Benoît Forgeot (livres et manuscrits), Serge Kakou (photographies)
Estimation : 700 000 euros
Nombre de lots : 240

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COLLECTION GIOVANNI & GABRIELLA BARILLA
VENTE DU 14 MARS, LONDRES
SOTHEBY’S 

Descendants du célèbre fabricant de pâtes, Giovanni Barilla et son épouse Gabriella ont rassemblé depuis une quarantaine d’années une des plus belles collections de céramiques et porcelaines européennes, en particulier des manufactures de Meissen, Capodimonte et Buen Retiro. La vente du contenu de leur résidence de Genève comprend également du mobilier vénitien, des tableaux du XVIIIe siècle, des majoliques du XVIe siècle, de l’orfèvrerie ainsi qu’un ensemble de livres d’heures. La collection de porcelaine inclut un bel ensemble de Meissen de figurines de la Commedia dell’Arte dont une rare statuette représentant Arlequin tournant la queue d’un carlin comme s’il s’agissait d’un orgue de barbarie, réalisée par J.-J. Kandler vers 1738-1740 (est. 25 000 livres sterling/30 000 euros). Les créations originales de Giuseppe Gricci sont toujours rares et recherchées, tel un groupe de Mangeurs de spaghetti (ill. ci-contre), réalisé vers 1770 par la manufacture de Buen Retiro (est. 15 000 livres sterling/18 000 euros). Outre la Commedia dell’Arte, les porcelaines de la collection Barilla couvrent tous les genres, des scènes amoureuses aux scènes de la vie domestique dont fait partie un rarissime groupe napolitain de Capodimonte de Chasseurs de souris (vers 1750) par Giuseppe Gricci (est. 60 000 livres sterling/72 000 euros). Parmi les tableaux et meubles, on retiendra un caprice architectural du XVIIe siècle peint par Sebastiano Ricci (est. 120 000 livres sterling/145 000 euros) et un bureau cabinet vénitien en marqueterie, datant de la moitié du XVIIIe siècle (est. 100 000 livres sterling/120 000 euros).

Expert : Mario Tavella
Estimation : 2,5 millions de livres sterling (3 millions d’euros)
Nombre de lots : 402

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