Sélection des ventes de la quinzaine (du 15 mai au 25 mai)

- A Modernist house design
- Ventes du 15 mai, Paris
- Artcurial

Artcurial disperse le contenu d’une résidence meublée avec des réalisations des années 1950. Quelques pièces historiques apportent une plus-value à cet ensemble qui comprend la bibliothèque personnelle de Serge Mouille par Charlotte Perriand, soit un modèle Type Plots commandé auprès de la galerie Steph Simon en 1959 (est. 140 000 euros). On notera également le prototype du luminaire Signal (1961) par Serge Mouille, en acier laqué noir avec un éclairage par tube fluo bleuté, conservé par Mouille pour son usage personnel (est. 100 000 euros). Tandis que Yonel Lebovici sera à l’honneur de la vente de design avec une série de meubles et luminaires sculpturaux qui comprend la lampe Soucoupe à lumière dichroïque (est. 15 000 euros) et le lampadaire Soucoupe (25 000 euros), créés en 1978 (ill. ci-contre). Le lampadaire Épingle de nourrice (1980) à éclairage fluorescent (25 000 euros) ; le fauteuil Pince sans rire de 1986 avec son repose-pieds (est. 10 000 euros) comme le luminaire Fiche mâle (1978) à éclairage fluorescent (est. 15 000 euros) font partie des classiques du designer. En outre seront offertes des pièces plus rares telles qu’une importante table Topniveau (1991) avec son socle en béton et acier ajouré de tubes en thermoplastique transparent enfermant des fluides teintés (est. 50 000 euros), et un exceptionnel ensemble pour salle à manger « Les Dessous de table » (1992), composé d’une table dont des couverts géants en aluminium poli et brossé forment le piétement, de trois chaises Fourchette, trois chaises Couteau, deux tabourets Cuillère, et d’un important luminaire halogène Cuillère (est. 100 000 euros).

- Expert : Fabien Naudan
- Estimation : 2 millions d’euros
- Nombre de lots : 103 105 lots

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- Ancienne Collection Jeanne et Fernand Moch
- Vente du 22 mai, Paris
- Christie’s

En phase avec leur époque, Fernand Moch (1863-1945) et son épouse Jeanne ont collectionné les maîtres de l’art impressionniste et moderne tout au long de leur vie. Christie’s vend aujourd’hui près d’une trentaine d’œuvres de leur collection dont un pastel sur papier d’une grande fraîcheur signé Auguste Renoir, Femme au corsage rouge et chapeau noir (1894), estimé 400 000 à 600 000 euros (ill. ci-contre). Le peintre occupe une place prépondérante dans cette vente avec, également, Gabrielle et Jean Renoir, réalisée au fusain et pastel sur papier (est. 200 000 euros), montrant le futur cinéaste en compagnie de sa gouvernante, et l’huile sur toile Femme dans un paysage à Cagnes, exécutée par l’artiste lors de son séjour prolongé dans le sud de la France (est. 300 000 euros). Font partie des autres lots phares de la collection Moch, la toile Le Régime de dattes de Pierre Bonnard (est. 150 000 euros) ; une gouache et aquarelle sur papier intitulée Le Cannet, toujours de Bonnard (est. 100 000 euros) ; Paysage de Corse (1898), tableau de jeunesse d’Henri Matisse (est. 180 000 euros), ainsi que deux rares œuvres de Camille Pissarro, La Gardeuse d’oies (1888), composition d’une rare finesse peinte sur soie (est. 300 000 euros), et Paysanne attachant son soulier (1885) (est. 400 000 euros) « au cadrage quasi photographique, d’une grande modernité », note la spécialiste Anika Guntrum. À cet ensemble viennent s’ajouter quelques pièces d’une importante collection européenne (anonyme) dont une Nature morte, pêches et raisins (vers 1900), huile sur toile signée Renoir (est. 250 000 euros), et le tableau Au bois de Boulogne, avenue des Acacias par Kees Van Dongen (est. 300 000 euros).

- Expert : Anika Guntrum
- Estimation : 3,5 à 5,3 millions d’euros
- Nombre de lots : 36

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- Photographies
- Ventes des 24 et 25 mai à Drouot, Paris
- SVV Le Mouël et SVV Piasa

La photographie s’invite à Drouot. D’abord chez Yann Le Mouël où le travail des précurseurs sera notamment représenté par La Tour Magne, Nîmes (1855) d’Édouard Baldus (est. 5 000 euros) et par deux rares portraits de Julia Margaret Cameron représentant Mary Hillier (vers 1865), femme de chambre et modèle préféré de la photographe, et Mary Hillier et Keown (1865). Les deux tirages albuminés montés sur carton sont estimés 7 000 et 9 000 euros. Chez Piasa, la sélection des maîtres du XIXe siècle comprend un rare Album photographique des uniformes de l’armée française (1866) par Louise Laffon et Alexis Godillot (est. 12 000 euros), en format in-folio, regroupant 66 épreuves d’époque sur papier salé et albuminé rehaussées à l’aquarelle, aux couleurs bien conservées. Dans la section moderne, la SVV Le Mouël propose un exemplaire d’Électricité (1931) de Man Ray, portfolio publicitaire regroupant les dix héliogravures originales (est. 15 000 euros), et Reflection, Fifth Avenue, NYC (vers 1940-1945), tirage de Lisette Model de la série des vitrines de New York (est. 8 000 euros). Piasa offre un exemplaire de Métal (1927) de Germaine Krull, célèbre recueil de 64 planches en héliogravure considéré comme l’un des manifestes de la « Nouvelle Vision » photographique (est. 10 000 euros). La photographie d’après guerre comprend Garçon de Café, Raoul, Paris (1950) d’Irving Penn (ill. ci-dessus, est. 10 000 euros) ; Protégée contre les vapeurs d’amiante, Milan (1988) d’Helmut Newton (est. 7 000 euros), ou encore deux tirages uniques de 1960 signés Peter Beard (est. 10 000 euros chacun) chez Le Mouël, tandis que chez Piasa on retiendra une épreuve datée de 1981 de Prison (1975) par Henri Cartier-Bresson (est. 4 000 euros).

- Experts : Viviane Esders (Le Mouël) et Fannie Bourgeois (Piasa)
- Estimation : 550 000 et 350 000 euros
- Nombre de lots : 306 et 275