L’industriel Paul-Louis Weiller (1893-1993) passa la première moitié de sa vie à bâtir sa fortune et la seconde à la dépenser en meubles, objets d’art, peintures, orfèvrerie, jades et céramiques chinoises de la plus haute qualité, souvent auréolés d’une prestigieuse provenance à l’instar d’une commode de Catherine II de Russie, en marqueterie et ornementation en argent (est. 500 000 euros).
Amateur de livres, il avait constitué un rare ensemble de manuscrits enluminés. Illustré de vingt-sept miniatures remarquables (dont quinze à pleine page), le livre d’heures de la reine Claude de France fut réalisé vers 1515-1517 dans l’atelier d’un enlumineur non identifié appelé « maître de Claude de France » (est. 400 000 euros).
Tout aussi précieux que le livre d’une reine, le livre d’heures de Petau (du nom d’un collectionneur qui l’acquit au XVIIe siècle) tire son originalité de son décor, soit seize médaillons de 6,5 cm de diamètre à décor de camaïeu or avec rehauts de rouge, de blanc, de bleu, de jaune et de rose chair (est. 400 000 euros). Réalisées vers 1500-1510 par un artiste de tout premier ordre, le Tourangeau Jean Poyet, ces enluminures ont une disposition exceptionnelle et ingénieuse : « Elles ont été placées par l’artiste par paires au début et à la fin de chaque section des différents offices, laissant les feuillets intercalés avec un évidement permettant une vision simultanée des deux peintures durant toute la lecture de l’office », précise l’expert François Vallériaux.
« Ancienne collection Paul-Louis Weiller », vente les 5, 6, 7 et 8 avril à Drouot, 9, rue Drouot, Paris (IXe), maison de ventes Gros & Delettrez, tél. 01 47 70 83 04, www.gros-delettrez.com
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Provenance oblige
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Provenance oblige