BRUXELLES / BELGIQUE
Mise sous protection de la justice, l’antenne belge de PBA a renégocié sa dette et envisage l’avenir avec plus de confiance.
En novembre dernier, en raison d’un chiffre d’affaires insuffisant, la maison de ventes PBA Belgique (établi à Bruxelles depuis 2006), a dû enclencher une procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) l’équivalent de la procédure de sauvegarde en France. Le plan prévu dans le cadre de cette procédure vient d’être accordé par le tribunal.
« La situation n’est pas dramatique du tout. PBA Belgique a perdu de l’argent avec des locaux au Sablon qui coûtaient très cher et puis nous avons eu un administrateur indélicat, qui a été condamné à Paris et qui a fait plusieurs mois de prison avec sursis », raconte Antoine Godeau, président de Pierre Bergé et associés. Deux ventes seulement ont été organisées en 2019, contre 5 en 2018, pour un chiffre d’affaires de 800 000 euros, « alors que la Belgique devrait atteindre 2 ou 3 millions par an ! », poursuit le président.
Les dettes s’élèvent à près de 3 millions d’euros : la maison mère PBA Paris dispose d’une créance de 2,7 millions, tandis que 300 000 euros sont dus à des fournisseurs. « Nous avons obtenu une décision du tribunal de Bruxelles qui ramène cette dette à 20 % de sa valeur, soit 500 000 euros. PBA Paris ne sera payé du solde éventuel - si la Belgique regagne de l’argent - qu’à la fin du désintéressement de tous les autres créanciers, ce qui peut prendre deux ans », précise Antoine Godeau.
La maison-mère compte soutenir l’antenne belge, en prenant à sa charge les salaires et le loyer mais surtout en l’aidant à se développer. « Cela va peut-être passer par une réduction du personnel sur place (deux personnes à plein temps, une standardiste et une stagiaire), avec l’idée que Bruxelles va devoir faire plus de ventes ».
Le calendrier des ventes d’avril à juin est plus fourni que d’habitude, avec déjà 3 vacations prévues, dont une à Palma de Majorque, estimée autour de 800 000 euros. « J’ai bon espoir, d’autant plus que pour le premier semestre 2020, nous sommes déjà à 1,7 million d’euros de chiffre d’affaires pour Bruxelles. Nous sommes sur de bons rails. Quoiqu’il en soit, si les perspectives s’avéraient mauvaises pour le 2e semestre, je prendrais des mesures plus drastiques. En tout cas, je ne compte pas du tout renoncer à la Belgique », confie le Président de PBA.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Pierre Bergé Belgique sort de ses difficultés financières
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €