Pour la deuxième année consécutive, Christie’s arrive en tête, suivie de Sotheby’s et Artcurial. Le produit d’adjudication cumulé des trois premiers opérateurs croît de 6 %.
Le produit d’adjudication du trio de tête des opérateurs de ventes volontaires en France a progressé en 2016 de 6,1 % et continue à creuser un écart avec ses poursuivants. Cependant, cette croissance est inférieure à celle de l’an passé (8,2 %). Au total, le chiffre d’affaires cumulé passe de 629,6 millions d’euros frais compris, mais hors TVA (chiffres calculés par le Journal des Arts), en 2015, à 668,2 millions d’euros cette année.
Pas de bouleversement dans le classement, chacune des maisons de ventes conserve son rang de l’an dernier. Avec un produit de ventes de 244,6 millions d’euros, Christie’s fait particulièrement bonne figure. Non seulement elle conserve la première place, mais elle réalise son meilleur chiffre depuis son implantation à Paris (hors 2009, date de la dispersion de la collection Pierre Bergé et Yves Saint Laurent qui avait totalisé 455 M€). À la deuxième place, Sotheby’s engrange 220 millions d’euros contre 210,4 en 2015 ( 4,6 %). Mario Tavella, son président, se réjouit de cette croissance « alors que les autres places de ventes mondiales n’ont pas connu la même progression ». C’est grâce à ses départements leaders que Christie’s a fait la différence avec sa rivale. En effet, pour l’art impressionniste et moderne, elle a totalisé 48 millions d’euros (30 M€ pour Sotheby’s) et 70 millions d’euros pour l’art contemporain (56,7 M€ pour Sotheby’s). Ces bons chiffres ont été obtenus grâce à la dispersion de collections d’envergure telles que celle de Zeineb et Jean-Pierre Marcie Rivière (32,50 M€), dont Man in Blue, de Bacon (6 M€). La nouvelle catégorie de vente lancée pendant la Fiac a été une réussite puisque « Paris Avant-Garde » mélangeant art moderne et art contemporain, a récolté 20,5 millions d’euros. « En 2016, nous avons plus que jamais épousé l’actualité parisienne. Notre stratégie s’est avérée payante » a commenté Édouard Boccon-Gibod, directeur général de Christie’s France. À la troisième place, Artcurial affiche également une progression ( 10 %), passant de 185,2 millions d’euros à 203,6 millions d’euros (ibid). Pour la première fois, l’opérateur franchi la barre des 200 millions d’euros. Son département « Motorcars » n’y est pas étranger avec 79,8 millions d’euros (70 M€ en2015), soit 38 % de son chiffre global. Une Ferrari 335 S adjugée 32 millions d’euros est d’ailleurs la plus haute enchère vendue en France toutes spécialités confondues. Par ailleurs, l’opérateur est leader en tableaux et dessins anciens et du XIXe (11,20 M€).
4,7 % pour le top 10
Le produit de ventes total des dix premiers opérateurs français passe de 859,3 à 899,9 millions d’euros ( 4,7 %). Pierre Bergé, grâce à un cachet impérial chinois vendu 21 millions d’euros, enregistre la plus forte hausse ( 21,5 %) et se hisse en quatrième position. Millon, Piasa, Tajan, Cornette de Saint-Cyr se maintiennent autour de 30-35 millions d’euros, tandis qu’Aguttes chute de 20 % sans les trois Sanyu de l’an passé (32,10 M€). Enfin, Drouot accuse une très légère baisse (-1,3 %) avec un total de 358,9 millions d’euros contre 363,7 millions d’euros en 2015.
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OVV 2016, le top 10 a progressé de près de 5 %
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°470 du 6 janvier 2017, avec le titre suivant : OVV 2016, le top 10 a progressé de près de 5 %