PARIS
La foire de second marché compte beaucoup sur le retour d’Art Basel à proximité de ses tentes.
Paris. Moderne Art Fair (anciennement Art Élysées) lance sa 4e édition, du 17 au 20 octobre, avec à son bord 55 galeries, dont une douzaine sont étrangères. Installées dans des pavillons éphémères courant le long des Champs-Élysées, depuis la place Clemenceau jusqu’à la place de la Concorde, elles se retrouvent juste en face de la foire d’art contemporain Art Basel Paris, qui intègre le Grand Palais après trois ans et demi de travaux. « Cette proximité avec Art Basel offre forcément une opportunité unique de renforcer l’attractivité de notre événement, de créer des synergies intéressantes et propices à tous. La foire se réjouit de cette nouvelle dynamique et reste déterminée à offrir une belle expérience, riche et différente à tous ses visiteurs et participants », se félicitent les organisatrices, Isabelle Keit-Parinaud et Adeline Keit.
Dans le premier pavillon, le visiteur peut découvrir des galeries d’art moderne spécialisées dans les mouvements d’après-guerre. La galerie Hurtebize (Canne) montre Georges Mathieu, Tom Wesselmann, Andy Warhol ou encore Bernard Buffet. La galerie Bert, focalisée sur la seconde École de Paris, expose Olivier Debré, Hans Hartung ou encore Serge Poliakoff. À la galerie Messine, des œuvres de Maria Helena Vieira da Silva côtoient Alexander Calder, quand la galerie Omagh dévoile des pièces de Chu Teh-Chun, Arman ou César.
Plusieurs exposants établissent un dialogue entre passé et présent. C’est le cas de la galerie baudoin lebon qui a opté pour une confrontation d’œuvres de Henri Michaux avec le travail de Karen Farkas et les sculptures de l’artiste chinois Lim Dong-Lak. Dans le même esprit, 1831 Art Gallery (Paris), en collaboration avec Rosenberg & Co. (New York) juxtapose, sur un stand 100 % féminin, des toiles de Françoise Gilot, Dora Maar ou Marie Laurencin avec des céramiques de Eleanor Lakelin ou bien des sculptures de Aude Herlédan.
La partie contemporaine, quant à elle, comprend notamment Bel-Air Fine Art, qui expose des sculptures de Jeff Koons mais aussi des réalisations de la sculptrice américaine Carole Feuerman qui travaille dans l’hyperréalisme – elle est l’un des trois principaux artistes à avoir lancé le mouvement à la fin des années 70 ou encore des œuvres de la série « Flow » de l’artiste plasticien français Paul Sibuet. Plusieurs solo shows sont aussi organisés, à l’instar de celui d’Huberty & Breyne, avec François Avril ou la galerie GNG avec l’actrice et artiste Anouk Grinberg.
Si Moderne Art Fair est une foire multidisciplinaire, enracinée dans l’histoire de l’art moderne – à qui elle fait la part belle –, elle veut établir un pont vers l’art contemporain. « D’ailleurs, cette année, nous mettons l’accent sur l’art contemporain à travers les expositions, l’une met à l’honneur le Bonisson Art Center de Rognes, de nouvelles galeries et des fidèles d’art contemporain parmi lesquelles Millenn’Art, l’Atelier Buffile, la galerie néerlandaise Artitled, Art22, Nichido, LKFF… Une installation sera réalisée pour la foire en collaboration avec la société Levita et la jeune artiste belge Esther Denis », rapportent les organisatrices, qui veulent changer l’image d’une foire, où le prix de vente moyen affiché se situe entre 30 000 et 40 000 euros.
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Moderne Art Fair, la foire qui porte bien son nom
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°640 du 4 octobre 2024, avec le titre suivant : Moderne Art Fair, la foire qui porte bien son nom