Les ornements anciens de jardin connaissent un véritable boom, aux États-Unis comme au Royaume-Uni, ainsi qu’en témoigne la vente organisée le 25 juin à New York par Sotheby’s, grand spécialiste dans ce domaine. Le produit total attendu est de 1 à 1,4 millions de dollars (6 à 8,4 millions de francs), le double des résultats enregistrés il y a huit ans.
NEW YORK (de notre correspondante) - L’engouement pour les ornements anciens de jardin se confirme à New York, chez Sotheby’s comme chez les marchands, une douzaine d’entre eux s’étant désormais spécialisés dans ce domaine. Le prix de ces pièces autrefois confiées aux ferrailleurs, dans le meilleur des cas, est aujourd’hui en pleine ascension.
L’estimation du produit de la vente organisée par Sotheby’s le 25 juin – 1 à 1,4 million de dollars (6-8,4 millions de francs) – suffit à donner une idée de l’ampleur du phénomène. Les 286 lots de cette vacation comprennent des statues et des objets décoratifs. Les plus belles proviennent de la collection d’Edward M. Pflueger, de Stormville (État de New York), grand collectionneur d’ornements de jardin du XVIIIe siècle et fondateur de la branche américaine de Bayer A.G., la firme allemande de produits chimiques. “Il est rare de voir autant de statues de jardin du XVIIIe”, confie Elaine Whitmire, spécialiste des arts décoratifs du XIXe siècle chez Sotheby’s.
Balustrades et corbeilles
Deux rares statues de marbre de J.B. de Bleeck – Bacchus et un groupe avec Vénus et Cupidon –, du début du XVIIIe siècle, devraient rapporter 15 à 20 000 dollars (90-120 000 francs). L’intérêt pour les ornements de jardin est récent. Il y a huit ans, la première vacation exclusivement consacrée à ces objets, organisée par Elaine Whitmire, n’enregistrait que 553 630 dollars (3,3 millions de francs).
Auparavant, c’était à peine si les salles de vente de Sotheby’s, la seule maison à les proposer, accueillaient cinq ou six pièces anciennes. Au Royaume-Uni, cette spécialité est encore plus populaire. Les ventes de Sotheby’s Sussex ont rapporté 2,1 millions de livres sterling (20,4 millions de francs). Aujourd’hui, le marché s’intéresse à d’autres pièces que la statuaire, tels les éléments d’architecture – balustrades, corbeilles, colonnes –, mais aussi, de façon plus générale, à tout ce qui est lié au jardin, comme les jeux de croquet. Cette diversification s’explique par la hausse des prix qu’ont connu certaines pièces : une paire de statues de qualité atteint aujourd’hui aisément 20 000 dollars (120 000 francs).
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Les jardins ont la cote
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°62 du 5 juin 1998, avec le titre suivant : Les jardins ont la cote