La dispersion des effets personnels du Général de Gaulle a rapporté 5,6 M€.
Les ventes d’effets personnels, ou « memorabilia », continuent de séduire les collectionneurs. La dispersion récente (4 décembre) des effets personnels et textes manuscrits du général De Gaulle a suscité un vif intérêt, avec des objets tels que son livret scolaire adjugé à 40 000 euros et un soldat en plomb à 5 000 euros. L’ensemble de la vente a rapporté 5,6 millions d’euros, une somme coquette mais cependant très loin des 28 millions de dollars (environ 26 M€) obtenus le 7 décembre pour les célèbres souliers rouges de Judy Garland dans Le Magicien d’Oz.
Ces objets, chargés d’histoire et d’émotion, transcendent leur valeur matérielle pour devenir des symboles culturels. Comment sans cela expliquer les 40 millions de livres sterling (46,5 M€) qu’a rapportées en septembre 2023 la dispersion des effets personnels du chanteur Freddie Mercury dont son piano sur lequel il a composé Bohemian Rhapsody. La cote des memorabilia semble indexée sur la popularité de ceux qui détenaient ces objets. En 2021, la vente des effets personnels de Juliette Greco n’avait rapporté que 1,2 million d’euros. Il est vrai que tout dépend des lots mis aux enchères. Dans ce registre, on retiendra que le basketteur Michael Jordan est plus populaire que Napoléon, puisque des baskets portées par lui ont été adjugées, en 2023, 2,1 millions d’euros, un peu plus qu’un chapeau de l’Empereur qui a trouvé preneur en novembre 2023 pour 1,9 million d’euros.
Si la plupart de ces objets restent sur le marché, les musées et bibliothèques restent vigilants. Ainsi 140 des 372 lots de la « vente de Gaulle » ont été préemptés par l’État.
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Le succès intemporel des ventes de memorabilia
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°646 du 3 janvier 2025, avec le titre suivant : Le succès intemporel des ventes de memorabilia