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Le Madrid Gallery Weekend s’affirme

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · Le Journal des Arts

Le 18 septembre 2024 - 425 mots

MADRID / ESPAGNE

La 15e édition d’Apertura a rythmé les rues de la capitale avec 52 galeries mettant en avant la scène espagnole.

Madrid (Espagne). La capitale espagnole a célébré du 12 au 15 septembre les quinze ans d’existence de l’Apertura Madrid Weekend. Pour aider les membres d’un « secteur qui reste fragile », rappelle Nerea Fernández, présidente d’Arte Madrid, celle-ci a imaginé un dispositif incitatif. Chacun pouvait gagner, à la condition d’avoir visité au moins vingt expositions parmi les galeries participantes, une entrée à la foire Arco Madrid 2025 ou un abonnement à la plateforme de streaming espagnole Filmin.

Le renforcement des collaborations avec des partenaires locaux est concomitant de la volonté de faire d’Apertura un tremplin pour la scène artistique madrilène à l’étranger, notamment grâce au soutien de différents médias internationaux.

Promotion de la scène hispanique

La scène artistique locale demeure prédominante, à l’instar de Max Estrella qui présente la seconde exposition monographique du Madrilène Nacho Martín Silva [voir illustration], ou de la galerie Leandro Navarro qui montrait les œuvres mystiques du Basque Juan Carlos Savater (San Sebastián, 1953). D’autres exposants ont favorisé une présentation collective, notamment Silvestre qui, pour ses dix ans d’existence, a convié quatorze artistes, dont Martinho Costa, qui a réalisé une œuvre in situ sur les vitres de la galerie. Les artistes espagnols du XXe siècle n’étaient pas en reste, exposés chez les galeries pionnières avec un dialogue Tàpies-Chillida chez Guillermo de Osma et une grande rétrospective de Manolo Quejido (Séville, 1946) chez Helga de Alvear.

Si la peinture restait privilégiée pour cette édition, des propositions sortent du lot en matière de sculptures et installations, avec par exemple les travaux du duo d’artistes valenciennes Patricia Gómez et María Jesús González chez 1 Mira Madrid. Intéressées par l’histoire des édifices à l’abandon, les artistes récupèrent des fragments des différents lieux pour leurs œuvres. La pièce centrale de l’exposition, l’installation Miroir du monde (2020-2022), soit des photographies prises dans l’ancien hôpital psychiatrique de Bétera (Communauté valencienne), dialogue avec des miroirs récupérés directement sur place.

L’installation était aussi à l’honneur à la galerie Espacio Mínimo, avec l’œuvre nostalgique de Liliana Porter (Buenos Aires, 1941). Pour sa grande installation La Balayeuse (2023), l’artiste explique « opposer représentation et réalité, avec une simultanéité de scènes qui ne sont pas reliées mais se produisent en même temps, comme dans notre mémoire ». Dans le même temps, XF Proyectos, basée à Madrid et Majorque, conviait l’artiste conceptuel Pep Llambías à déployer son œuvre éphémère La Espera (« L’attente »), constituée d’un ensemble de roses accrochées au mur dont la détérioration progressive est filmée en accéléré.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°639 du 20 septembre 2024, avec le titre suivant : Le Madrid Gallery Weekend s’affirme

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