Elles auraient dû être lancées en août aux États-Unis, puis débarquer cet automne en Europe. Prix estimé : 350 dollars la paire – environ 280 euros. Mais le design – ou le designer ! – parfois dérape… Ainsi, les baskets
JS Roundhouse Mid, dessinées par le couturier américain Jeremy Scott pour Adidas, ne verront jamais le jour. Dès la mi-juin pourtant, la firme allemande avait distillé quelques images sur sa page Facebook. Mal lui en a pris. S’en est suivi une avalanche de critiques « internautiques » qui ont scellé le sort de ce modèle, avant même sa sortie. La raison ? Les JS Roundhouse Mid comportaient un « accessoire » au goût pour le moins douteux : une sorte d’anneau à fixer autour de la cheville et attaché à la chaussure par une chaîne. D’aucuns y ont vu illico des menottes et songé au monde carcéral, pis !, à la période de l’esclavage. Sur son site (rainbowpush.org), le révérend Jesse Jackson s’est montré ulcéré : « Cette tentative de commercialiser et rendre populaire deux cents ans de dégradation humaine est insultante et épouvantable. Adidas ne peut pas faire un bénéfice en exploitant la dégradation humaine. » Pour la marque aux trois bandes, Jeremy Scott, 38 ans, diplômé du prestigieux Pratt Institute de New York, possède un style « léger et plein de finesse (sic !) », le chausseur assurant que « le design des JS Roundhouse Mid n’a rien à voir avec l’esclavage ». Le styliste, lui, dit s’être inspiré d’une peluche tirée d’un dessin animé des années 1980, My Pet Monster, dont les poignets sont menottés. Rien n’y a fait. La bronca a enflé et Adidas a jeté l’éponge : « Nous nous excusons si des personnes ont pu être choquées par le design de cette chaussure et nous annulons sa commercialisation. »
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Le faux pas du designer d’Adidas
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°650 du 1 octobre 2012, avec le titre suivant : Le faux pas du designer d’Adidas