Pierre-Alexis Dumas ne doute de rien, ou presque. En tout cas, le directeur artistique d’Hermès sait pouvoir compter sur le talent des artisans de la maison lorsqu’il s’agit de faire l’impossible.
Cinquante ans après que Julio Le Parc a mis au point une syntaxe picturale lui permettant de développer un art de la couleur débarrassé de toute subjectivité, Pierre-Alexis Dumas a eu la pleine révélation de la puissance de son œuvre suite à sa visite de l’exposition dédiée à l’artiste argentin au Palais de Tokyo. La griffe du faubourg Saint-Honoré a relevé le défi de transposer sur un twill de soie les accords chromatiques de l’artiste. Le choix s’est arrêté sur une référence à La Longue Marche, suite de dix tableaux réalisés en 1974/1975. Le challenge a fonctionné dans les deux sens, puisque Julio Le Parc ne s’est pas contenté de décliner son œuvre originale : Pierre-Alexis Dumas l’a en effet « encouragé à jouer avec son système de formes, couleurs et non-couleurs, dans la plus grande liberté ». Les nouvelles combinaisons imaginées par Le Parc se traduisent par dix séries de six carrés somptueux conçus comme des pièces uniques, variations autour de son œuvre clef, et quatrième édition des « œuvres d’art sur soie » après celles consacrées à Josef Albers, Daniel Buren et Hiroshi Sugimoto. Rien ne résiste à Hermès. Pas même les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, adapté cet été en châle de cachemire par le graphiste Philippe Apeloig.
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Le Carré Hermès & Julio Le Parc
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°681 du 1 juillet 2015, avec le titre suivant : Le Carré Hermès & Julio Le Parc