Le marché s’emballe pour l’art russe depuis quelques années. À présent, les collectionneurs russes s’intéressent de plus en plus à leurs artistes contemporains. Tel Dimitri Krasnopevtsev dont une peinture de 1976, estimée 40 000 euros, a été adjugée pour 800 000 euros à Londres, chez Sotheby’s, en mai 2006. Aussi, la maison de vente a-t-elle décidé de lancer une vente annuelle d’art moderne et contemporain russe.
La plupart des artistes présentés dans cette première vente étaient dissidents et clandestins en Union Soviétique. Dans les années 1960 et 1970, leur art reflète une préoccupation des formes, ce qui les distingue de l’art officiel réaliste. Lydia Masterkova appartient à ce mouvement non-conformiste. Dans une composition abstraite de 1973 (est. 55 000 euros), elle utilise des formes géométriques et des chiffres.
À la fin des années Brejnev, un autre groupe se forme à Moscou fondé par Vitaly Komar et Alexander Melamid qui inventèrent le « Sots Art ». Fortement influencé par le Pop Art de Warhol, ce mouvement parodia l’art réaliste socialiste jusqu’à la fin de l’ère Gorbatchev. Revolution-Perestroika, peint en 1988 par Erik Bulatov (est. 120 000 euros), en fait partie. Tout comme la sculpture Primus de Andrei Filippov (est. 10 000 euros), réalisée en 1989 à partir d’un buste miniature de Lénine peint en rouge reposant sur un réchaud à gaz.
Art moderne et contemporain russe, vente le 15 février à Londres, Sotheby’s, www.sothebys.com
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L’art actuel russe décolle
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°588 du 1 février 2007, avec le titre suivant : L’art actuel russe décolle