Une femme est au cœur d’une vente Empire à Fontainebleau réunissant cinquante lettres de l’impératrice Joséphine (1763-1814) et environ 400 documents la concernant ou touchant à l’histoire de la Révolution et du Premier Empire.
Le plus important est un récit manuscrit de cinq pages incluant un plan original de la bataille tragico-héroïque de Trafalgar, avec une lettre d’accompagnement signée de Hauterive et adressée à Talleyrand (ill. ci-contre), un ensemble estimé 80 000 euros au minimum. Mais plus émouvant est la correspondance de Joséphine provenant d’une précieuse provenance historique.
Relevons une lettre du 23 juillet 1796 (an V) à sa « bonne petite », soit sa grande amie Mme Tallien, estimée 15 000 euros. « Mon mari ne m’aime pas, il m’adore, je crois qu’il deviendra fou. Il est impossible d’être plus heureuse que je ne le suis de ce côté », écrit-elle. « Joséphine avait épousé Napoléon Bonaparte le 9 mars 1796, mais celui-ci avait dû partir prendre son commandement à l’armée d’Italie dès le 11 mars.
Bien qu’elle ait reçu de lui des lettres enflammées, la belle nonchalante ne se pressa pas de l’aller rejoindre, passant sa vie en fêtes et jouissant à Paris de la gloire de son époux. Le 24 juin 1796, une injonction du Directoire exécutif la décida à partir enfin. Elle écrivit la présente lettre moins de deux semaines après leurs retrouvailles », commente l’expert Alain Nicolas.
Sur un ton désespéré, elle écrit deux poignantes lettres en 1810 à son fils le prince Eugène de Beauharnais, et une à Napoléon Ier (en copie), estimées 40 000 euros l’ensemble. On peut y lire : « Bonaparte, tu m’as promis de ne pas m’abandonner… »
Expert : Alain Nicolas
Estimation : 300 000 euros
Nombre de lots : 150
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Joséphine de Beauharnais
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°321 du 19 mars 2010, avec le titre suivant : Joséphine de Beauharnais