Galeristes une vision de la création

Pour sa troisième édition, du 30 novembre au 2 décembre au Carreau du Temple, la manifestation conserve sa formule intimiste et sa scénographie si particulière. En revanche, nouveauté 2018, le comité composé d’une vingtaine de collectionneurs est désormais anonyme. Sélectionnées pour leur travail à l’année, et non sur un projet d’exposition, les vingt-neuf galeries « d’auteurs » retenues, pour la plupart françaises, partagent l’idée que « la galerie est un commerce de proximité, une équipe avec qui nous nouons des relations durables et régulières », souligne le directeur Stéphane Corréard. C’est donc une vision de la création, celle des galeristes et de leur travail, qui est donnée à voir. Parmi les participants, des noms connus du marché parisien tels que la Galerie Semiose, fidèle de la première heure, qui présente un échantillon d’artistes de sa galerie (Stefan Rinck, Hippolyte Hentgen ou Guillaume Dégé) dans des cartons qui débordent des étagères. La galerie atypique de Christian Berst fait son retour sur la foire pour proposer de grands noms de l’Art brut, sa spécialité (Dan Miller, George Widener et Carlo Zinelli). Des galeries moins établies font également leur entrée cette année, comme la galerie digitale OSP, inaugurée au printemps 2018 et consacrée aux œuvres sur papier, qui montre le jeune artiste Matthieu Cossé. Ou encore la Galerie Pauline Pavec, ouverte en février dernier, qui propose de redécouvrir des artistes historiques comme Robert Malaval aux côtés d’artistes émergents tels Mathilde Denize et Hugo Capron. En 2019, la foire changera de date et se déroulera en parallèle de la Fiac, ce qui apportera une dimension plus internationale à l’événement.