Frieze accueille de nouveaux exposants venus du continent américain. La foire prépare aussi sa greffe new-yorkaise, prévue en mai 2012.
LONDRES - Si les galeries américaines avaient battu en retraite voilà deux ans, elles ont commencé à renouer l’an dernier avec la foire londonienne Frieze. Ainsi Donald Young (Chicago) retraverse-t-il l’Atlantique, tandis que l’événement accueille deux nouvelles recrues new-yorkaises, Andrea Rosen et The Pace Gallery. Cette dernière profite de l’occasion pour inaugurer sa nouvelle antenne britannique sur Lexington Street. L’Amérique du Sud répond aussi à l’appel de Frieze, plutôt dans la section « Frame », laquelle accueille cette année trois galeries, argentine, péruvienne et colombienne. Ce secteur dédié aux jeunes galeries reçoit aussi une enseigne coréenne, One and J (Séoul), à l’affiche avec le créateur Jung Lee. « Que notre artiste soit montré à Frieze est aussi important pour nous que le fait qu’il ait été exposé cette année à la Biennale de Gwangju. C’est la vraie validation d’un travail », confie Patrick Lee, directeur de la galerie.
L’édition marque enfin les retours de Chantal Crousel (Paris), qui avait passé son tour en 2010 en raison de l’ouverture de son second espace parisien, et d’Yvon Lambert (Paris). « Nous n’avions pas participé à Frieze l’an dernier, car nous trouvions que la foire perdait en qualité, explique Olivier Belot, directeur chez Yvon Lambert. Cette année, comme nous sommes axés sur les néons de Bertrand Lavier et les sculptures de Nick Van Woert, nous pensons que ce duo s’y prête bien. Frieze draine un groupe de curateurs qui peuvent servir au développement de jeunes artistes. Dans le cas de Bertrand, nous pensons que l’exposition en 2012, au Centre Pompidou, pourrait drainer d’autres réponses muséales. Nous ne nous focalisons pas sur les ventes, mais sur le travail avec les institutions. » Après avoir valorisé, l’année dernière, le travail du groupe Gorgona, Frank Elbaz (Paris) mettra en exergue, quant à lui, le travail de Mangelos. Reste à voire comment la capitale financière réagira devant cette profusion d’œuvres alors que la Bourse accuse tous les jours de sérieux reculs.
L’Armory Show fragilisé
Nonobstant ce contexte incertain, Frieze continue à fourbir de nouveaux projets, dont l’ouverture d’une bouture, en mai 2012, à Randall’s Island, à New York. « En 2009, la foire s’est bien passée alors que nous étions en pleine crise, souligne Matthew Slotover, codirecteur de la foire. On peut se permettre d’être aventurier. On offre un modèle que les gens réclament, même dans des temps difficiles. » Cette initiative a secoué l’Armory Show, organisé traditionnellement en mars. Sa directrice, Katelijne De Backer, a tiré sa révérence et l’organisateur souhaite supprimer une cinquantaine de stands… Après avoir fragilisé l’Armory Show, Frieze réussira-t-il à détrôner Art Basel Miami Beach ?
Du 13 au 16 octobre, Regent’s Park, Londres, www.friezeartfair.com, tlj 12h-19h, le 16 octobre jusqu’à 18h
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Frieze regarde New York
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Abonnez-vous dès 1 €Direction : Amanda Sharp et Matthew Slotover
Nombre d’exposants : 173
Tarif des stands : 320 £/m2
Nombre de visiteurs en 2010 : 60 000
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°354 du 7 octobre 2011, avec le titre suivant : Frieze regarde New York