La Fondation Giacometti n’est pas déstabilisée. À l’heure où des appels sont lancés pour soutenir les historiens d’art dans leurs recherches face aux pressions grandissantes des contrefacteurs, il est regrettable que le Journal des Arts s’attache, par un titre accrocheur et à l’aide de faits tronqués et de citations toutes anonymes, à dénigrer une fondation qui mène une mission d’intérêt public au service des collectionneurs et du marché de l’art.
Dans le sous-titre de l’article paru dans votre numéro 363, daté du vendredi 17 février 2012, vous affirmez que l’agression récente des experts du Comité Giacometti par un galeriste mécontent « jette le doute sur l’expertise de la Fondation ». Selon une citation anonyme, les avis du Comité seraient « donnés au jugé », ce que le lecteur est invité à comprendre comme « au hasard ».
Depuis sa création, le Comité a examiné 755 œuvres, et délivré 647 certificats d’authenticité. Les avis de contrefaçon donnent rarement lieu à des procédures, et certainement pas à « une série de contentieux » : 11 procédures ont été engagées par la Fondation depuis la création du Comité en 2004.
Les deux experts du Comité se livrent à une enquête approfondie sur chaque œuvre, sa technique, sa provenance, son historique. La Fondation Giacometti, qui abrite le Comité, possède une riche documentation et la plus grande collection au monde d’œuvres de l’artiste, qui permettent un examen méticuleux des œuvres en comparaison avec les originaux et chefs-modèles. Cet examen est complété par les avis de restaurateurs spécialisés et par des analyses scientifiques : analyseur d’alliage, rayons X, endoscope, scanner 3D. L’expertise et les méthodes d’authentification du Comité Giacometti sont reconnues depuis 2004 dans le monde entier, notamment par Christie’s et Sotheby’s et les grandes maisons de vente françaises, et par tous les grands marchands parisiens et étrangers.
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Droit de réponse : Véronique Wiesinger, Fondation Alberto et Annette Giacometti
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°365 du 16 mars 2012, avec le titre suivant : Droit de réponse : Véronique Wiesinger, Fondation Alberto et Annette Giacometti