La maison de ventes aux enchères Binoche et Giquello disperse un ensemble de cinq bronzes de Rodin, lors d’une vente du soir à Drouot pour une estimation de 1,9 à 2,6 millions d’euros.
Ces cinq sculptures sont toutes issues de la descendance de Jean de Ruaz, marchand et collectionneur d’art qui a notamment organisé en 1946, dans sa galerie avenue de Friedland, une exposition dédiée à Auguste Rodin. Depuis son décès dans les années 1950, ses descendants ont conservé les bronzes qui apparaissent donc pour la première fois sur le marché. Tous ont été acquis par le galeriste auprès du Musée Rodin, titulaire du droit moral de l’artiste. Le clou de la vente est Le Baiser, moyen modèle (85,2 cm) dit « taille de la porte », conçu en 1885 et réalisé en 1927, par la fonderie Alexis Rudier avec qui Rodin travaillait en quasi-exclusivité. Ce moyen modèle, dont on connaît 27 épreuves, est estimé 1,5 à 2 millions d’euros. « Cette fonte est post-mortem puisque Rodin est mort en 1927. Si la pièce avait été fondue du vivant de l’artiste, nous l’aurions estimée autour de 5 millions d’euros », explique Alexandre Giquello, commissaire-priseur. D’ailleurs, le record aux enchères pour une telle sculpture, fondue vers 1887-1901, est de 6,3 millions de dollars (Christie’s New York, novembre 2009), soit 5,7 millions d’euros en valeur réactualisée. Parmi les autres sculptures figurent L’Éternel Printemps, premier état, conçu vers 1884 et fondu entre 1935 et 1944, toujours par Rudier (est. 300 000 à 400 000 euros) ; L’Éternelle Idole, moyen modèle, conçue en 1889 et fondue en 1927 (est. 60 000 à 80 000 euros) ; La Jeune Mère (est. 80 000 à 100 000 euros) et le Bon Génie (30 000 à 40 000 euros).
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De rodin à drouot
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Abonnez-vous dès 1 €Vente d’un exceptionnel ensemble de bronzes de Rodin, Binoche et Giquello SVV, Hôtel Drouot, 16 février, www.binocheetgiquello.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°687 du 1 février 2016, avec le titre suivant : De rodin à drouot