PARIS
Pour la première fois, la maison de ventes présente des œuvres d’Hazoumè, entre récupération et vaudou.
Paris. Le 13 avril à Drouot, la maison De Baecque – installée à Paris, Marseille et Lyon – organise pour la première fois une vente aux enchères consacrée à l’art contemporain africain, dont le marché a émergé de manière fulgurante depuis cinq ans. Parmi les pièces qui retiennent l’attention, Le Paradis (1997), une toile de l’artiste béninois Romuald Hazoumè (né en 1962), estimée 15 000 à 25 000 euros.
C’est à l’automne 1995, dans la Revue noire consacrée à la culture du Bénin, que l’on découvre les bidons masqués d’Hazoumè, où il se joue des codes, en usant du principe de récupération. Si ses masques sont connus et exposés à travers les plus grands musées, il est en revanche plus rare d’y voir ses toiles. Une vingtaine seulement ont été mises sur le marché ces dernières années.
À partir de 1993, son travail s’imprègne de ses origines culturelles, notamment du Fâ, une géomancie divinatoire. Hazoumè retranscrit sur la toile cette doctrine initiatique et propose une lecture divinatoire du vaudou, à l’aide de pigments et d’oxydes naturels. « “Le Paradis” en est l’expression la plus remarquable, concentrant et symbolisant cette intensité spirituelle traditionnelle et profondément contemporaine à la fois », commente Aurore Krier-Mariani, consultante chez De Baecque.
À noter que l’artiste béninois participe à « Ex Africa », une exposition qui sera visible au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac dès sa réouverture (jusqu’au 21 juin) et dont le vernissage s’est déroulé le 21 février sur Culturebox, chaîne éphémère de France Télévisions.
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De Baecque s’ouvre à l’art contemporain africain
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°564 du 2 avril 2021, avec le titre suivant : De Baecque s’ouvre à l’art contemporain africain