À Bruxelles, une rentrée sous le signe belge

L’édition 2019, du 5 au 8 septembre, ne déroge pas à la règle et rassemble, d’Ixelles aux Sablons en passant par Saint-Gilles, quarante enseignes, contre trente-sept l’an dernier. La formule de ce 12e millésime reste inchangée, puisqu’elle offre une vue d’ensemble des galeries bruxelloises, des plus établies, à l’instar de Gladstone, Almine Rech ou Nathalie Obadia, aux plus jeunes et novatrices, comme la nomade Ballon Rouge Collective ou La Maison de Rendez-vous regroupant plusieurs enseignes. En revanche, une tendance se dégage : la forte présence d’artistes belges. Dans le registre historique, la Galerie de la Béraudière montre des œuvres de Keith Haring et de « son entourage belge », et la Patinoire royale offre un focus sur une scène encore peu montrée, celle des peintres belges de la période 1945-1985 (« Painting Belgium. Abstractions en temps de paix »).

Les jeunes plasticiens sont également à l’honneur. La Galerie La Forest Divonne présente les sculptures colorées et baroques faites d’époxy et de céramique de Tinka Pittoors (1977). Et les travaux multimédias autour du filtrage des images de notre société d’Emmanuel Van der Auwera (1982) sont montrés simultanément à la Galerie Harlan Levey et au centre culturel Le Botanique. Pour répondre à l’ambition affichée d’être une vitrine du dynamisme belge, la manifestation rassemble également dix-sept institutions dans son parcours. Et l’espace Vanderborght, point de rendez-vous du BGW, fait office de pépinière avec une sélection de dix-neuf jeunes artistes, sans galeristes, installés (à quelques exceptions près) à Bruxelles.