Broche fleur du Palais I

Cette broche est composée de plumes de martin-pêcheur qui proviennent d’une pique à cheveux chinoise de la dynastie Qing, technique rappelant fortement celle dite « tian-tsui », utilisée par les Chinois dans de rares bijoux – les plumes fines étaient délicatement collées sur du vermeil ou de l’argent, donnant un effet similaire au cloisonné. Les pétales sont cernés d’un dégradé de saphirs, tourmalines, rubis et tanzanites. Elle est sertie en son centre d’un cabochon de saphir d’un bleu profond auquel répond une tourmaline Paraíba sur la tige de la fleur. Le joaillier a poussé le détail à son comble en sertissant l’arrière de la broche de diamants.

Vincent Guy Raffin (né en 1980) s’est passionné pour la joaillerie dès son plus jeune âge, fréquentant les antiquaires et marchands. Désireux d’entrer dans le monde feutré de la place Vendôme, il s’est formé seul en gemmologie et travaille depuis pour les plus grandes maisons (Dior, Graff…). En 2007, il cofonde à Hong Kong la maison française de haute joaillerie Lamouche (en référence aux mouches du XVIIIe imitant le grain de beauté), extrêmement discrète et confidentielle. Ses créations haut de gamme et sur mesure, réalisées pour des clients avertis, ont été présentées dans l’ouvrage 21st Century JewelleryDesigners: An Inspired Style, de Juliet Weir-de La Rochefoucauld (2013).

L’estimation tient compte du caractère unique de la pièce, dont la réalisation a nécessité des centaines d’heures de travail en atelier, tout en utilisant des techniques rares, très peu en usage aujourd’hui.