Art primitif : résultats inégaux

La collection du groupe Pierre 1er dispersée à Drouot

Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1996 - 324 mots

La vente par Me Laurence Calmels, le 29 mai, de la collection d’art primitif constituée pendant les années quatre-vingt par le groupe immobilier Pierre 1er avec l’aide de l’ex-marchand Jacques Kerchache, a connu des hauts et des bas.

PARIS - C’était la première des cinq ventes importantes d’art primitif qui clôturent la saison à Drouot et à Saint-Germain-en-Laye. Présentés comme un ensemble à tous points de vue exemplaire par l’expert Philippe Giumiot, mais dotés d’estimations parfois très optimistes, les trente et un objets de la collection du groupe Pierre 1er, complétés par une trentaine d’autres pièces, ont obtenus des résultats inégaux.

44 objets, sur les 60 que comprenait la vacation, ont été vendus – dans une quinzaine de cas, pour la moitié de l’estimation basse, seulement. Aucune pièce n’a été achetée par des marchands, venus en curieux, mais sans intention d’enchérir pour des objets très connus et d’une qualité pas toujours exceptionnelle. Mais de nombreux lots ont été adjugés à des enchérisseurs par téléphone.

L’objet le plus cher de la vacation était une statue en bois dur Mu­muye du Nige­ria, étonnamment stylisée, estimée entre 400 000 et 500 000 francs, adjugée 740 000 francs. Mais une maternité Ibo du Nigeria, estimée entre 300 000 et 400 000 francs et décrite par Philippe Giumiot comme l’un des trois plus beaux objets au monde provenant de cette ethnie, a été adjugée 110 000 francs seulement.

Un reliquaire Mbulu Ngulu Obamba, du Gabon, estimé entre 180 000 et 200 000 francs, est parti à 120 000 francs. Une seconde statue Mumuye, pourtant estimée entre 150 000 et 200 000 francs, n’a fait que 55 000 francs. En revanche, une poulie de métier à tisser Baule, de Côte-d’Ivoire, estimée entre 150 000 et 200 000 francs, a établi un record à 230 000 francs. Une autre poulie Yauré, également de Côte-d’Ivoire, a trouvé preneur à 110 000 francs, contre une estimation de 60 000 à 80 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°27 du 1 juillet 1996, avec le titre suivant : Art primitif : résultats inégaux

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