Art Brussels - Le juste équilibre

Cent quatre-vingt-dix exposants venant, pour 50 % d’entre eux, de Belgique, de France et d’Allemagne, offrent de la sorte le meilleur des deux mondes : un marché qui conjugue des valeurs sûres et la fraîcheur de la nouveauté. En ce qui concerne les poids lourds, dans la section « Prime », le Bruxellois Albert Baronian consacre une partie de son stand à l’Américain Tony Oursler dont les assemblages high-tech questionnent la vision et le fonctionnement du cerveau. De son côté, le Londonien Richard Saltoun se focalise sur la performance en montrant une série de clichés d’artistes historiques, tels Pierre Molinier et Rudolf Schwarzkogler ; la photographie est également bien représentée chez Polka, offrant un solo show à William Klein, qui revisite avec élégance les sixties.

Quant aux plasticiens émergents, ils sont bel et bien là, notamment grâce à la présence de jeunes galeries ambitieuses dans la section « Young », comme Cortex Athletico, avec à sa tête le dynamique Thomas Bernard, ou encore la Parisienne Odile Ouizeman, qui dévoile pour l’occasion des toiles inédites du jeune Nicolas Delprat, baignant dans la magie du cinéma. En ce qui concerne les nouveautés, des collectionneurs belges sont sous le feu des projecteurs. Pour la première fois, Art Brussels présente une sélection d’œuvres de collections privées. Cette expo collégiale, intitulée « Portrait of the Collector as a Work of Art, An Intimate Journey », présente des pièces maîtresses de collections de membres du Comité de collectionneurs d’art Brussels. Autre projet spécial, la foire reprend « The cinema », inauguré l’an passé : cet espace est consacré à la présentation de courts métrages et de vidéos. Ainsi, fidèle à sa réputation, ce salon, véritablement multimédia, accorde une attention toute particulière à ces expressions artistiques importantes que sont les films et la vidéo.