Pour son 50e anniversaire, la petite foire belge qui a désormais fait ses preuves sur l’échiquier des foires « régionales » – elle est à 90 % européenne –, a quasiment multiplié par deux le nombre de galeries belges.
On passe ainsi de 19 % en 2107 à 31 % en 2018. « Nous voulons offrir une panoplie élargie de la scène artistique belge grâce à la présence de jeunes galeries tout aussi bien que de galeries établies de longue date », souligne Anne Vierstraete, directrice de la manifestation. Si l’on retrouve donc les grandes enseignes nationales comme Meessen De Clercq et Xavier Hufkens, on pourra aussi compter cette année sur la célèbre galerie anversoise Zéno X, qui représente notamment Borremans, Tuymans et Braeckman. Notons également le retour des Bruxelloises, la Galerie Valérie Bach-Patinoire Royale ou encore Office baroque. Le changement de calendrier de la jeune foire concurrente venue de New York, Independent, qui se tiendra cette année en novembre, a participé sans aucun doute à faire entrer – ou revenir – à Art Brussels un certain nombre d’enseignes belges. À l’inverse, les galeries américaines passent de 12 à 7, face à une conjoncture économique un peu tendue. « On ressent, là, la difficulté rencontrée par le segment des galeries émergentes et de taille moyenne qui doivent effectuer des arbitrages entre des foires de plus en plus nombreuses », analyse Anne Vierstraete. Le clash des dates avec Art Cologne pourrait être une explication.
Par ailleurs, Art Brussels conserve la formule qui a, semble-t-il, beaucoup séduit l’an dernier. Le nombre global de participants reste inchangé (142 en 2017, 147 cette année), de même que la structuration de l’espace en trois sections : Prime (section des galeries établies), Discovery (section réservée aux artistes émergents) et Rediscovery (consacrée aux oubliés de l’Histoire). Stabilité aussi du côté français qui comptabilise 16 % des participants contre 15 % l’an dernier. Cinq d’entre eux font leur entrée dont Pact ou la Galerie du jour – Agnès b. On retrouve bien entendu ceux qui ont une antenne à Bruxelles comme Almine Rech, Templon ou Michel Rein qui apprécient particulièrement la taille humaine et la convivialité de l’événement. Avis également partagé par des confrères tels que Sémiose ou Ceysson & Bénétière qui renouvellent leur confiance dans cette foire qui se veut une foire de découvertes tout en laissant la place à des artistes reconnus mais dont sont exposés des œuvres qui ne le seraient peut-être pas sur les foires mastodontes que sont la Fiac ou Art Basel. « Nous sommes ici au centre de l’Europe, nous attirons aussi bien les collectionneurs allemands et luxembourgeois que les Français et les Anglais », souligne Patrick Vanbellinghen, directeur de l’antenne belge de Michel Rein. Sans oublier les collectionneurs belges, réputés curieux et toujours avides de nouveautés, qui répondent tous, chaque année, présents.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Art Brussels consolide son ancrage sur le territoire belge
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°711 du 1 avril 2018, avec le titre suivant : Art Brussels consolide son ancrage sur le territoire belge