Art Basel Miami en position de force

MIAMI BEACH - La belle tenue de Frieze New York au printemps dernier, qui s’est musclée pour sa deuxième édition, ne devrait pas lui faire de l’ombre tant les calendriers sont éloignés. Et si la manifestation new-yorkaise est parvenue à attirer un nombre non négligeable de collectionneurs latino-américains, il n’y avait rien de comparable à ce qui est attendu en Floride, carrefour stratégique en la matière s’il en est. D’autant qu’aucune foire n’est pour l’instant parvenue à s’imposer véritablement sur le sous-continent. Rio et São Paulo montrent les dents mais restent encore très locales en termes de fréquentation. Et à Mexico, pourtant siège d’une intense scène artistique à l’activité bouillonnante, qui plus est d’accès pratique, Zona Maco ne parvient toujours pas à s’assurer une véritable crédibilité.

Peu de changements
Avec 258 participants – un de plus que l’an dernier –, la taille de cette 12e édition reste identique à la précédente, mais un léger mouvement de redistribution est engagé. Si Positions regroupe toujours seize projets solo, notamment Tom Holmes chez Bureau (New York) ou Laercio Redondo chez Silvia Cintra  Box 4 (Rio de Janeiro), la section Nova, qui accueille quelques impétrants tels Tanya Leighton (Berlin) avec Oliver Laric ou 80M2 Livia Benavides (Lima) avec David Zink Yi et Rita Ponce de León, est quant à elle réduite, passant de 40 à 34 exposants. Ceci en vue de libérer de l’espace aux treize occupants d’un secteur édition nouvellement créé. Il verra la présence de GDM (Paris), Alan Cristea (Londres) ou Singapore Tyler Print Institute (Singapour).

Au jeu des transferts, quelques bonnes enseignes auparavant abonnées aux sections jeunes intègrent le secteur général, telles Mezzanin (Vienne), Proyectos Monclova (Mexico) ou Ratio 3 (San Francisco). Revue à la baisse – 17 exposants au lieu de 21 –, la participation française voit l’arrivée des parisiens Nathalie Obadia et Crèvecœur, ainsi que le retour de Jocelyn Wolff.

Relativement aux projets répartis dans l’espace public, souvent décevants, Art Basel s’est attaché les services d’un spécialiste en la matière puisqu’elle a confié à Nicholas Baume, directeur du Public Art Fund, à New York, l’organisation du secteur Public, qui peut-être offrira de belles occasions de prendre l’air !