La galerie Nathalie Obadia accueille en ce début d’année l’artiste d’origine cubaine Ana Mendieta (1945-1985), pour sa première exposition dans une galerie française.
Les visiteurs de « Féminimasculin » avaient entraperçu son œuvre en 1995 au Centre Pompidou. Deux ans plus tôt, le centre d’art de Vassivière lui consacrait une exposition, restée confidentielle. Encore méconnue dans l’Hexagone, l’artiste a pourtant influencé Annette Messager, Marina Abramovic, Cindy Sherman ou Marie-Ange Guilleminot, intéressées notamment par sa réflexion sur la féminité. Dès le début des années 70, comme en France Gina Pane, Ana Mendieta transforme son corps, le recouvrant de plumes, ou parant son gracile visage d’une barbe drue. Elle réalise par ailleurs des empreintes de son anatomie dans le sol, ajoutant dans l’anthropique concavité des éléments naturels, terre, sang ou feu. L’artiste renoue par là avec des mythes ancestraux, fondés sur la terre nourricière et la fécondité. Parallèlement à une vidéo artistique, des photographies de ses actions et performances, la galerie Obadia présente aussi une série de dessins évoquant par bien des aspects des représentations rupestres.
PARIS, galerie Nathalie Obadia, jusqu’au 4 mars.
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Ana Mendieta, l’oiseau de feu
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°513 du 1 février 2000, avec le titre suivant : Ana Mendieta, l’oiseau de feu