Artiste - Fragile voix cristalline, chevelure d’or, silhouette gracile et pâle comme une sylphide, Marcella Barceló fait penser à ces créatures possédées du cinéma fantastique ou du romantisme noir qui la fascinent : ange du bizarre qui cache derrière l’apparence de l’enfance à la blancheur virginale mille pensées démoniaques.
Et la petite môme timide, mal à l’aise quand elle parle de son travail à l’atelier, peut se muer le soir en excentrique pin-up glamour ou baba grunge déjantée. Ses costumes sont divers. Elle est ambivalente. Tout comme son art : double. Marcella Barceló joue malicieusement des contrastes. Dès ses premières expositions parisiennes, au début des années 2010, ses paysages marins, terrestres ou célestes, jouaient d’une spontanéité du trait et d’une imagerie très colorée, mais leurs beautés merveilleuses se dédoublaient toujours en visions cauchemardesques, un onirisme au parfum de conte noir. Aujourd’hui, si elle sait librement se renouveler, Marcella joue d’une même ambivalence. Son exposition à la Galerie Monteverita, où les œuvres renvoient au thème des démons, de la folie, des sorcières, du film d’horreur, révèle un univers à la fois macabre, sexy et festif. Marcella déploie ses dessins aux couleurs rose et jaune pastel sur de très grands formats, des tissus suspendus comme des affiches ou des drapeaux. Ses œuvres nous entourent et nous attirent dans leurs rondes, rappelant ces cercles de protection qui, en sorcellerie, conjurent le mauvais sort. Tel un masque d’Oni, porteur de catastrophe, son art nous rappelle que la vie est une bien curieuse farce.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Marcella Barceló - Artiste
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°702 du 1 juin 2017, avec le titre suivant : Marcella Barceló - Artiste