Jean-Michel Basquiat, presque vingt ans après sa mort, continue de défrayer la chronique artistique avec un récent record atteint par l’une de ses œuvres, vendue cent dix millions de dollars à un riche collectionneur japonais le 18 mai chez Sotheby’s à New York.
L’exposition du Barbican arrive à point nommé pour rappeler que l’artiste est bien plus qu’un objet de convoitise pour milliardaires. Les Anglais ont pris le parti de dresser un portrait intimiste, mais néanmoins exhaustif, du prodige des années 1980. À travers ses peintures, ses dessins et des archives vidéo, les passions de Basquiat apparaissent clairement, en premier lieu la musique et les arts plastiques. Même s’il ne suit pas de formation classique, son goût encyclopédique pour les maîtres anciens surgit çà et là, en touches dans Glenn, en citation évidente dans Autoportrait (Pablo Picasso). La musique, quant à elle, est omniprésente, que ce soit quand il mixe au Mudd Club, qu’il produise Beat Bop avec K-Rob et Rammellzee, ou qu’il peigne King Zulu ou Panel of Experts. Ses débuts de graffeur, lorsqu’il signait Samo, lui ont permis de rencontrer l’élite underground avec qui il a collaboré, de Kenny Scharf à Fab 5 Freddy. De ce portrait surgissent les figures du New York marginal, des clubs gays où l’on pouvait croiser Madonna, jeune chanteuse encore inconnue, à la Factory de Warhol, creuset créatif agrégeant des talents aussi divers que Francesco Clemente ou Debbie Harry. Ces rencontres auront alimenté Basquiat tout au long de sa brève mais intense existence.
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L’univers de Basquiat
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°706 du 1 novembre 2017, avec le titre suivant : L’univers de Basquiat