PARIS [05.02.08] - Trop petit pour ses collections et trop grand pour ses visiteurs, le Louvre en 2020 sera plus vaste et plus accessible. Voilà en substance le message délivré hier lundi 4 février par son président-directeur, accompagné pour l’occasion de sa ministre de tutelle Christine Albanel, comme pour bien rappeler l’importance du projet.
Le déménagement programmé du Centre de réserves, de restauration et de recherche (C2RMF) et de la bibliothèque centrale (tous deux gérés par la DMF), libèrent des espaces considérables. Contrairement à ce que laissait supposer Vincent Pomarède dans le JDA de mars 2007, le pavillon de Flore dans lequel est situé le C2RMF ne sera pas dévolu à la peinture américaine mais à une zone pédagogique permettant de mieux comprendre le Louvre (2000 m², 2010-2015). Le départ de l’aile sud de la cour carrée de la bibliothèque, malgré l’opposition des conservateurs comme le rappelait Pierre Rosenberg dans son Dictionnaire amoureux, va enfin permettre aux peintures françaises et anglaises du XVIIe et XIXe de mieux se déployer (1600 m² - 2015-2018).
Henri Loyrette a naturellement confirmé l’installation des arts islamiques dans la cour Visconti en cours de réaménagement (3000 m², 2010), mais il a aussi annoncé que les surfaces libérées par les actuelles collections islamiques seraient affectées à l’art byzantin, aujourd’hui éparpillé. La Cour du Sphinx sera rendue aux visiteurs permettant de revoir le circuit des collections étrusques et romaines. La rénovation actuelle des salles du mobilier du XVIIIe devrait être terminée en 2011.
Soulignant l’accroissement important du nombre de visiteurs, mais sans pour autant commenter leur stagnation en 2007, le président-directeur, veut aussi faciliter l’accès au musée, dans tous les sens du terme. Un accueil des groupes sera ouvert dans le hall Charles V, des bornes d’information seront disséminées dans tout le musée, et l’accès aux handicapés sera amélioré.
Mettant en avant la multitude des sources de financement, autant la ministre que le président sont restés évasif sur le coût total des projets. De sorte qu’il n’est pas réellement possible de prendre la mesure réelle des chantiers. Il s’agissait surtout pour les orateurs, de dessiner une perspective ambitieuse pour « le plus beau » musée du monde, et de ce point de vue l’objectif est atteint, mais également de dire à quoi allait servir l’argent du Louvre Abou Dhabi, histoire de faire taire les critiques.
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Louvre 2020 : plus vaste, plus accessible
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