Lille Art Up! : aperçu général de l’édition 2023

La création de Lille Art Up!, en 2008, a doté la métropole lilloise d’une foire d’art contemporain de renom. Aujourd’hui, la manifestation fête ses 15 ans, un bel âge pour un événement qui, au fil des éditions, a su séduire un large public par ses spécificités. Elle s’est imposée d’abord grâce à son contenu, ouvert aux différentes techniques et aux divers courants artistiques, mais aussi grâce à l’attention qu’elle porte aux nouvelles formes de la création, aux jeunes galeries et aux artistes, tout en fédérant des galeries de référence et des artistes de renom. La création, il y a dix ans, de la section « Revelation » a été emblématique du choix d’exposer une dizaine d’étudiants en école d’art ou de cursus universitaires, invités à interpréter la thématique proposée par la foire et renouvelée lors de chaque édition. 

Ce positionnement, la foire l’a renforcé en 2022 avec l’organisation de la section « Interface », vouée à mettre en lumière des travaux d’artistes internationaux émergents ne bénéficiant pas de galerie. « Pour nous, il était important de donner une visibilité à de jeunes artistes et à des galeries émergentes qui proposent des artistes nouveaux, car nous avons un public jeune et actif. Lille Art Up! est un véritable tremplin. L’artiste Sarah Van Melick, qui participait, par exemple, à “Revelation by Lille Art Up!” en 2021, expose désormais à Lasécu, partenaire muséale du parcours Hors les murs cette année », précise Anne-Cécile Hervé, directrice de Lille Art Up! et initiatrice de la foire. 

Une foire marchande, mais pas seulement
L’arrivée, cette année, de Marie-Françoise Bouttemy à la direction artistique de la foire incarne le souhait d’aller encore plus loin. L’édition 2023 se distingue en effet des précédentes par une plus grande diversité, tant au niveau des galeries sélectionnées que de leur contenu, de leur provenance et de la programmation d’une exposition en lien avec la thématique intitulée « Théma : Mémoires. Des émotions brutes». La Fondation Paul Duhem, installée en Belgique, investit cet espace avec une exposition d’œuvres d’Art brut en lien avec les « Jeux de mémoire », le thème de cette année. Si l’ancrage régional de la foire est important, il ne peut être dissocié des liens tissés depuis quinze ans avec la Belgique, pays frontalier, et les Pays-Bas. 

Depuis sa création, l’autre grande particularité de la foire réside dans la valorisation des acteurs culturels des Hauts-de-France comme dans les liens tissés avec les entreprises qui la soutiennent. Chaque année, pendant toute la durée de la foire, différentes structures culturelles bénéficient d’un stand pour proposer une exposition ou animer des ateliers, parallèlement au programme de conférences. « L’art contemporain est très présent dans la région. Il allait donc de soi que des ponts se créent entre la foire et ce réseau d’acteurs. Sensibiliser le plus large public commence par le territoire et la région », explique Anne-Cécile Hervé.

Cette année sont ainsi présents l’association Les 111 des Arts, l’artothèque de Lasécu, le 3Cinq  et la Maison de la photographie de Lille, le LaM de Villeneuve-d’Ascq, Labanque de Béthune, Fructôse de Dunkerque et L’École Saint-Luc de Bruxelles, tandis que sont également exposés les travaux menés par des élèves du collège REP+ Verlaine avec le CHU de Lille, partenaire historique de la foire. Le programme hors les murs initié l’an passé apporte un autre coup de projecteur sur l’offre des acteurs culturels du territoire avec, cette année, le FRAC Grand Large, le LaM, La Piscine, La Manufacture, Le Fresnoy et Lasécu, qui relaieront la foire au travers de visites privilégiées d’une de leurs expositions permanentes ou temporaires, avec des tarifs préférentiels.