Après une réunion houleuse, le 10 décembre, l’État, par l’intermédiaire du délégué aux Arts plastiques Guy Amsellem, a décidé de se désengager financièrement du Fonds régional d’art contemporain (Frac)Languedoc-Roussillon. Ce retrait, qui met en péril l’institution, pourrait en annoncer d’autres, comme l’a rappelé la ministre lors de la présentation, le 10 février, de sa politique pour les arts plastiques.
MONTPELLIER - Depuis dix-sept ans, le Frac Languedoc-Roussillon n’a aucune autonomie juridique, puisqu’il est rattaché à un comité régional de la Culture, une situation proche de celle du Frac Alsace. Après plusieurs demandes, sans succès, de création d’une association loi de 1901, l’État a subitement durci la situation en coupant sa subvention, qui s’élevait en 1999 à 1,3 million de francs, contre 2,5 millions apportés directement ou indirectement par la Région. Jacques Blanc, président (DL) du Conseil régional, élu avec les voix du Front national en 1998, refuse toujours de changer le statut du Frac. Mais en se retirant, l’État risque d’anéantir une institution par une décision qui paraît avant tout fondée sur des considérations politiques. Si les dernières acquisitions décidées par le comité technique en octobre (Gonzalez-Foerster, Parreno, Broodthaers…) viennent d’être entérinées, le Frac est aujourd’hui obligé de suspendre ses activités. Cette situation extrême pourrait se reproduire. C’est ce qu’a laissé entendre Catherine Trautmann lors d’une conférence de presse où elle a détaillé l’ensemble de sa politique pour les arts plastiques, et notamment son projet de charte des missions de service public pour les institutions d’art contemporain (lire page 4).
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L’État lache un Frac
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