MONT-SAINT-MICHEL [14.06.13] – À l’occasion de la conférence de presse qui s’est tenue le matin du jeudi 13 juin 2013 au pied du Mont-Saint-Michel, l’intersyndicale du Centre des monuments nationaux (SNMH-CGT / CFDT-CMN) a fait connaître son intention de poursuivre et de renforcer son mouvement de grève.
Jeudi 13 juin 2013, au 11ème jour de grève des personnels de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, l’intersyndicale du Centre des monuments nationaux (SNMH-CGT / CFDT-CMN) a tenu une conférence de presse au pied du rocher. Elle a affirmé sa détermination à poursuivre le mouvement et à « durcir le ton. »
Cinq personnes, dont deux représentants CGT, ayant participé aux manifestations, auraient été convoquées devant le tribunal de Coutances, suite à une « plainte déposée » par la société de transport Transdev (ex Veolia), délégataire désigné par le syndicat mixte de la baie du Mont-Saint-Michel pour l’organisation de l’acheminement des habitants, des salariés et des visiteurs du monument. Il leur est reproché d’avoir « entravé la circulation » et mené une « action de gratuité des parkings en faveur des usagers ». Par solidarité, les grévistes ont fait fermer l’abbaye ce jeudi 13 juin, alors que celle-ci était ouverte gratuitement aux visiteurs lors des précédents jours de grève.
Dans un entretien au Journal des Arts, Thomas Pucci, secrétaire général du Syndicat national des monuments historiques (CGT), a affirmé que « le mouvement était appelé à se poursuivre jusqu’à au moins dimanche prochain », mais que l’abbaye serait de nouveau ouverte gratuitement « pour ne pas trop pénaliser les visiteurs ». Il a également évoqué un durcissement de la grève en réaction à la plainte déposée par Transdev : les participants à la marche quotidienne organisée par les grévistes étaient beaucoup plus nombreux en ce jeudi 13 juin.
L’intersyndicale met désormais une condition préalable à de futures négociations : le retrait de la plainte de Transdev. « J’ai été en contact avec le cabinet de la ministre hier soir (12 juin), relate Thomas Pucci, ils tentent de faire retirer la plainte, mais ils m’ont fait comprendre que Transdev attendait l’arrêt du mouvement en échange. C’est du chantage. »
De son côté, le syndicat mixte de la baie du Mont-Saint-Michel, en la personne de son président Laurent Beauvais, a proposé une table ronde aux grévistes : elle réunirait les préfets de région, le syndicat mixte, des représentants du ministère de la Culture, la société Transdev, et les seuls salariés de l’abbaye. « Cette proposition ne nous convient pas. Les commerçants, les autres salariés du Mont, les habitants ne sont pas conviés, et nous ne souhaitons pas nous désolidariser du collectif. Les conditions d’accès au Mont doivent être discutées pour tout le monde », explique Thomas Pucci, qui va faire cette réponse au président du syndicat mixte.
Concernant la plainte de Transdev, le président du Tribunal de Coutances doit rendre sa décision vendredi 14 juin à 14 heures : « il va sans doute se déclarer incompétent », indique Thomas Pucci, « ce qui va entraîner un renvoi devant le tribunal administratif. »
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les grévistes du Mont-Saint-Michel durcissent le ton
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Le Mont-Saint-Michel - © Photo Shadowgate - 2010 - Licence CC BY 2.0