BUCAREST (ROUMANIE) [16.07.14] - Les coupables du vol de tableaux du Kunsthal de Rotterdam aux Pays-Bas en 2012 ont été condamnés à payer 18,1 millions d’euros.
Radu Dogaru (le chef), Olga Dogaru (la mère du chef), Eugen Darie (le chauffeur) et Adrian Procop (le complice) sont les quatre coupables du vol des sept tableaux cambriolés au Kunsthal de Rotterdam dans la nuit du 15 au 16 octobre 2012 . Le butin, qui n’a pas été retrouvé, atteint une valeur de 18 millions d’euros.
Pour avoir dérobé la Tête d’Arlequin de Picasso, La Liseuse en blanc et jaune d’Henri Matisse, Waterloo Bridge et Charing Cross Bridge de Claude Monet, Femme devant une fenêtre ouverte, dite la fiancée de Paul Gauguin, Autoportrait de Meyer de Haan et Woman with Closed Eyes de Lucian Freud, les voleurs ont été condamnés le 14 juillet 2014 à payer 18,1 millions d’euros de dommages et intérêts.
Le 19 novembre 2013, le parquet roumain avait requis la peine maximale de 18 ans à l’encontre du principal suspect Radu Dogaru. Le 27 février 2014, lui et Eugen Darie ont bénéficié d’une réduction de peine, suite à l’aveu de leur culpabilité, par rapport à la condamnation du 26 novembre 2013. Ils ont été condamnées à 6 ans et 8 mois de prison chacun. Adrian Procop, jugé par contumace, n’a été arrêté que le 5 décembre 2013 par les autorités britanniques.
Quant au sort des œuvres volées, Olga Dogaru, mère de Radu Dogaru, chef de la bande, a avoué le 16 juillet 2013 avoir enterré les toiles dans le jardin d’une maison abandonnée, puis dans un cimetière, avant de les brûler dans son poêle à bois pour détruire les preuves… avant de se rétracter. Les analyses des cendres découvertes chez elle ont néanmoins révélé des traces de pigments que l’on n’utilise plus depuis la moitié du XXe siècle et des traces de trois tableaux.
Le 13 août 2013, son fils Radu a proposé de rendre aux autorités cinq des sept tableaux volés, sachant que trois avaient disparu dans les flammes, si on lui accordait le droit d’être jugé et de purger sa peine aux Pays-Bas où la loi est moins sévère.
Entre déclarations, rétractations et preuves scientifiques, les tableaux demeurent cependant introuvables. La nouvelle peine qui condamne les cambrioleurs à payer la valeur marchande du butin ne fait que renchérir l’inquiétude par rapport au sort des œuvres.
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Les cambrioleurs du Kunsthal de Rotterdam condamnés à payer 18,1 millions d’euros
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