Le début de l’été marque la fin des expositions printanières parisiennes. Plusieurs tendances semblent se dessiner notamment un hommage certain des publics et institutions aux femmes artistes.
Si certaines expositions ont enregistré de très bons chiffres de fréquentation, d’autres ont été très peu plébiscités.
L’exposition Babylone au musée du Louvre donne un nouveau souffle aux salles consacrées à la Mésopotamie. Avec une moyenne de 4 000 visiteurs par jour depuis le 10 mars, le Louvre enregistre un franc succès pour une exposition consacrée à l’Antiquité. En comparaison, l’exposition Portraits funéraires d’Egypte (2001) avait été visitée par 1370 visiteurs quotidiens, en moyenne. Le mythe de la ville biblique, actuellement transformé en camp militaire, a su convaincre un public nombreux.
Marie-Antoinette au Grand Palais accueille quotidiennement 3 584 visiteurs. A titre de comparaison, Poussin, Watteau, Chardin, David... (2005) avait accueilli 1540 visiteurs par jour et Il était une fois Walt Disney qui avait été visitée par 2 550 visiteurs quotidiens.
La seconde exposition au Grand Palais, Figuration Narrative : Paris, 1960-1972 enregistre en revanche des chiffres de fréquentation peu encourageants. Avec seulement 918 visiteurs par jour, l’exposition pourrait entrer dans les records de mauvaise fréquentation du Grand Palais depuis plus d’une décennie. Ces chiffres sont inférieurs à ceux enregistrés pour l’exposition Nouveau Réalisme (2007) qui avait accueilli 1088 visiteurs par jour.
L’exposition Louise Bourgeois au centre Pompidou a été visitée par 3 350 visiteurs quotidiens : un chiffre très positif. L’exposition monographique, David Smith, de moindre notoriété en France, avait accueilli 1870 visiteurs par jour en 2006. Ces chiffres de fréquentation sont en revanche comparables à ceux de l’exposition David Hockney, organisée par le centre en 1999, avec 3 287 visiteurs par jour.
Le musée Rodin enregistre des chiffres similaires à certaines grandes institutions. L’exposition Camille Claudel, une femme, une artiste accueille en moyenne 1969 visiteurs par jour. L’hôtel Biron s’inscrit cette saison parmi les expositions printanières les plus fréquentées, un succès notable qui rend hommage à la femme artiste.
L’exposition Vlaminck, un instinct fauve au musée du Luxembourg a été visitée par 2 252 visiteurs par jour, en moyenne. Un taux de fréquentation honorable au regard d’autres expositions d’art moderne comme Moi ! autoportraits (2004) qui accueillait quotidiennement 1600 visiteurs. Toutefois, l’exposition recueille un moindre succès que l’exposition monographique Modigliani (2003) qui avait attiré 4 515 visiteurs par jour.
Le Musée de la vie romantique enregistre aussi un score relativement bon avec l’exposition L’Âge d’Or du romantisme allemand. Avec en moyenne 277 visiteurs par jour, l’hôtel Scheffer-Renan atteint un taux de fréquentation élevé compte tenu de la taille des lieux.
Le Musée des arts décoratifs, qui présente actuellement Napoléon : symboles des pouvoirs sous l’Empire, n’a en revanche pas rencontré son public. L’exposition, pourtant audacieuse dans sa scénographie, n’a pas su convaincre un public large. Napoléon est resté ce printemps dans l’ombre de la royauté avec Marie-Antoinette.
Enfin, l’exposition Humain, très humain au musée d’Aquitaine, à Bordeaux, n’a pas non plus été plébiscitée. Avant même son ouverture, l’exposition avait pourtant fait grand bruit : les conservateurs ayant préféré décrocher plusieurs photographies susceptibles de choquer la sensibilité des enfants. Avec 169 visiteurs par jour, le musée enregistre une fréquentation relativement faible.
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Les bons et les mauvais scores des expositions parisiennes
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