Poursuivant la démarche de mise en valeur du patrimoine artistique de sa région, le Musée Paul Dini s’intéresse dans cette exposition aux artistes, peintres, sculpteurs et céramistes qui sont « montés » à Paris de 1884, date de la création du Salon des indépendants, à 1914, début du premier conflit mondial.
Désormais en rupture avec l’académisme, la création artistique trouvait dans les manifestations parisiennes de quoi faire évoluer les approches plastiques de la réalité, d’autant plus que le principe du « sans jury ni récompenses » laissait la voie libre aux nouvelles expressions. Pour les provinciaux, faire partie de la Société nationale des beaux-arts ou exposer au Salon d’automne valait la reconnaissance, avoir droit à une critique signifiait la consécration. Des quelque deux cents artistes régionaux ayant participé à ces salons, certains se sont imposés, comme Jean Puy, ami de Matisse ou Jacqueline Marval, repérée par Apollinaire. La plupart ont été oubliés, souvent injustement.
Le choix de proposer un parcours en sept sections répondant aux grands mouvements qui ont fait bouillonner la scène parisienne, naturalisme, symbolisme, orientalisme, fauvisme, permet de voir, parmi les cent cinquante œuvres exposées, des toiles originales, composées avec soin, reflets des particularismes de territoires éloignés des effets de mode. Ainsi de Louis Jourdan, qui peint la Dombes rurale, de Costilhes, qui brosse un village auvergnat. Le sculpteur Paul Paulin est maintenant réévalué pour la qualité de ses bustes.
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Les artistes régionaux sous l’œil des salons parisiens
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°707 du 1 décembre 2017, avec le titre suivant : Les artistes régionaux sous l’œil des salons parisiens