PARIS [24.02.10] – Le Désert de Retz, un parc du XVIIIe siècle abritant dix-sept « fabriques » – pour la plupart en ruine – et classé monument historique, est l’objet d’une longue bataille judiciaire qui menace sa préservation.
Les anciens propriétaires du Désert de Retz, Olivier Choppin de Janvry et Jean-Marc Heftler poursuivent devant le tribunal de grande instance l’administrateur judiciaire pour « vente à vil prix » du domaine en 2007 rapporte notre confrère du Monde.
Dans les années 1960, le Désert de Retz, dessiné par François Nicolas Henri de Moinville de 1776 à 1789, est à l’état de quasi ruine. Le propriétaire, la banque Worms ne souhaite plus l’entretenir. Elle vend alors une partie du domaine – 40 hectares – à deux particuliers, M. Chopin de Janvry et M. Heftler. Worms conserve l’autre moitié en usufruit pour y construire un golf en conservant une petite parcelle de l’autre partie.
Une convention signée en février 1988 entre les deux propriétaires et la banque Worms stipule qu’en échange du terrain, le golf doit verser 300 000 francs par an pendant trente ans et s’engager à « redessiner » le golf « conformément à l’esprit des plans d’origine ». De nombreux travaux de restauration – sur de nombreux monuments comme la colonne, la pyramide ou encore le temple de Pan – d’une valeur totale de 1,6 millions d’euros dont 50% apportés par l’Etat sont engagés.
Mais en 2001, les deux associés déposent le bilan et un administrateur judiciaire est nommé. Dans le même temps, le golf décida de ne plus payer les redevances annuelles prétextant un mauvais entretien du Désert. Argument contestable car le domaine avait réouvert ses portes au public. Une seconde action est menée en justice. Le golf est condamné à payer les redevances en retard (soit 650 000 euros).
Le maire de Chambourcy, Pierre Morange, signe une convention avec le golf qui stipule que si ce dernier devient acquéreur du Désert, il lui cède une partie pour un euro symbolique. Chose faite en décembre 2007. Le Désert est vendu par un nouvel administrateur, sans l’accord des propriétaires, pour 1,65 millions d’euros.
En attendant la décision de justice, le Désert de Retz est sans ressources et doit compter sur l’aide publique pour survivre.
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Les anciens propriétaires du Désert de Retz poursuivent l’administrateur judiciaire qui a vendu le domaine
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