Soyons honnête, on redoutait que cette exposition se cantonne à un catalogue pléthorique et rébarbatif d’objets.
La promesse de l’événement étant en effet de retracer trois siècles d’histoire du siège en France à travers plus de trois cents pièces, provenant uniquement des réserves du Mobilier national ; c’est-à-dire une collection extrêmement riche, mais disparate dans sa qualité. Face à ce florilège de chauffeuses, prie-dieu, canapés, chaises, bergères, tabourets, et même rocking-chairs ; le risque d’inventaire à la Prévert était donc élevé. Or, l’exposition parvient à rendre cette présentation didactique, rythmée et jamais ennuyeuse, grâce aux nombreuses surprises ménagées par la scénographie imaginée par Jacques Garcia. Si, par le passé, l’approche pour le moins opulente du décorateur ne nous a pas toujours séduits, force est de constater qu’il signe ici une réussite éclatante, en même temps qu’une vibrante déclaration d’amour aux différents corps de métier impliqués dans la réalisation de ces véritables objets d’art. Jouant sur plusieurs registres à la fois, il compose ainsi une balade très vivante à travers l’art du siège depuis l’Ancien Régime, en alternant des ambiances variées. Tantôt immersif, le scénographe joue la carte de la period room en replaçant les sièges dans des dispositifs évoquant leur environnement d’origine. Tantôt facétieux, il mise sur l’accumulation en présentant une flopée de « carcasses » de chaises et fauteuils, formant une étrange haie d’honneur.
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Le siège sous toutes ses coutures
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°703 du 1 juillet 2017, avec le titre suivant : Le siège sous toutes ses coutures