Pour sa deuxième édition, le Mérignac Photographic Festival a donné carte blanche à François Cheval.
Construite sur ce qui fait communauté, la programmation de l’ancien directeur du Musée Nicéphore Niépce fait sens de bout en bout. En peu d’espaces d’exposition (cinq seulement), le choix des travaux et leur mise en dialogue tombent juste. Dans la Vieille Église Saint-Vincent, les portraits sublimes des grands singes africains d’Isabel Muñoz troublent par la profondeur des regards et des gestes. Les grands formats de mains d’Anna Malagrida ou les corps de femmes Waraos d’Andrea Santolaya flottant dans l’eau le sont tout autant dans leur expression. Leur mise en résonance avec les dernières femmes tatouées du Kalinga de Jake Verzosa forme un ensemble saisissant par la beauté de chaque image et leur grand calme. À la médiathèque, changement de ton avec Eric Pickersgill et son travail sur les rassemblements aux États-Unis nés à partir de fausses informations. Au Krakatoa, ce sont les portraits au collodion humide sur plaque de verre de Pierre Wetzel qui font ressurgir les musiciens et groupes qui sont passés depuis 2014 dans cette salle de concert de renom de la métropole bordelaise. À l’extérieur, au parc de l’Hôtel de Ville ou à proximité de la Vieille Église Saint-Vincent, d’autres travaux font basculer dans des temps de l’histoire ou des contrées différents, où la notion de communauté se décline autrement. Le regard de Qian Haifeng sur ses concitoyens voyageant en Chine dans les Green Train ne manque pas à ce propos de malice.
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Le sens du partage
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°707 du 1 décembre 2017, avec le titre suivant : Le sens du partage